Europe Ecologie Les Verts prend position sur la RN406 et l’usine Eiffage

A la demande des militants de ses groupes locaux, le bureau départemental du parti politique Europe Ecologie Les Verts a élaboré une position officielle sur les deux dossiers de l’Usine Eiffage et de la prolongation de la RN406. Cette position qui a été adoptée à l’unanimité le 3 Juillet 2013 fera l’objet de communiqués de presse et sera versée au dossier d’enquête publique sur la RN406. Il serait souhaitable que les autres partis politiques (UMP, UDI, PS, PG, …) fassent le même effort de définition d’une position commune au niveau départemental et la rendent publique.

 

Sur l’usine d’enrobée d’Eiffage implantée sur le port de Bonneuil

Par arrêté du 27 juin 2011, le Préfet du Val-de-Marne autorisait la société Eiffage Travaux Publics à exploiter une centrale d’enrobage au bitume à chaud, dans le port de Bonneuil, rue du Moulin Bateau. 2 ans après que cette autorisation ait été donnée, Europe-Ecologie les Verts Val de Marne, a souhaité faire le point sur ce dossier, en lien avec les militants des groupes locaux les plus directement concernés (Bonneuil, Saint-Maur, Sucy).

Nous tenons tout d’abord à rappeler que la solution de « l’enrobé à chaud » adoptée par cette usine est une technique polluante et coûteuse et qu’il importe de se placer dans d’autres perspectives plus respectueuses de l’environnement et des ressources naturelles. Est-il nécessaire lors de la réfection de certaines rues de supprimer les arbres d’alignement pour élargir les trottoirs, les recouvrir de bitume, avec un coût de plusieurs milliers d’euros au mètre linéaire, pour au final y faire stationner les voitures…Le meilleur bitume est d’abord celui que l’on peut éviter…

Nous rappelons aussi que la consultation publique menée avant l’autorisation de ce projet, n’a pas été à la hauteur des enjeux et les conséquences se voient aujourd’hui.

Nous insistons enfin sur le fait que ce type d’installation polluante classée ICPE ne se retrouve nulle part en France localisé dans une zone d’aussi forte densité de population (52 000 habitants à moins de 2 km de l’usine) à l’exception de celle installée sur le port de Gennevilliers. Mais à la différence du Port de Gennevilliers, celui de Bonneuil ne possède pas de capteur permanent de pollution AIRPARIF

Nous demandons qu’une « Schéma d’Orientation et de développement Durable» soit définie et mise en œuvre pour le port de Bonneuil, incluant les contraintes et la surveillance nécessaire de l’usine d’enrobé d’Eiffages, à l’instar du Schéma d’Orientation et de Développement Durable du Port de Gennevilliers qui a été présenté le 11 avril 2012 par l’Agence de Gennevilliers – Ports de Paris qui a permis des avancées significatives au bénéfice des riverains.

Nous demandons le lancement immédiat du travail d’élaboration de ce schéma, en lien avec les collectivités locales et les associations locales concernées.

Enfin, et comme mesure immédiate d’urgence, nous demandons que soit communiqué au public le lieu d’implantation de la station de mesure de la qualité de l’air qui avait été « promise » avec l’installation de l’usine et la publication du résultat des mesures. Nous demandons surtout, qu’une station permanente AirParif (et donc indépendante des gestionnaires de l’usine et du Port) mesurant toutes les formes de pollution par les particules, NOx, HAP,  soit installée en un lieu fixé en lien avec les associations locales, dans la zone d’exposition maximale des populations riveraines.

 

Sur le prolongement de la RN406

L’annonce du prolongement de la RN406 vers le port de Bonneuil apparait pour beaucoup d’habitants de Bonneuil et pour les maires de certaines villes voisines comme une solution aux problèmes d’engorgement de la ville par les camions se rendant au port de Bonneuil. Mais beaucoup d’habitants du Haut Val de Marne (Sucy-en-Brie, Boissy, Ormesson ou Chennevières) y voient au contraire une menace  pour leur environnement à court et moyen terme

Europe-Ecologie les Verts Val de Marne, a souhaité faire le point sur ce dossier, en lien avec ses militants locaux directement concernés.

L’attente du désengorgement routier de Bonneuil est légitime, mais nous tenons en premier lieu à rappeler que la course en avant vers toujours plus de déplacement, de transport de marchandise par la route est sans solution et qu’il est nécessaire de réfléchir à un autre développement de la société plus respectueuse de la nature et plus porteuse d’un développement économique soutenable.

Afin que le prolongement de cette RN406, ne se contente pas de déplacer les problèmes d’un lieu à un autre, nous demandons à ce que l’objectif fixé reste celui consistant à obliger le transport par camion à emprunter les grands axes de circulations prévus à cet effet et ne puisse pas utiliser les voiries des villes et même du département comme voies de détournement. Cela implique en particulier que le prolongement de la RN406 aille directement du Port au croisement RN19/A86 et que l’échangeur prévu dans la ZA des Petits Carreaux soit supprimé (ou tout au moins gérés uniquement en raquette de retournement sans possibilité de sortir vers la ville de Sucy en Brie et la RD111).

Le prolongement de cette voie, va nécessairement avoir des impacts négatifs sur les espaces traversés dont certains participent de la préservation de la biodiversité de notre territoire (crapaud calamite, conocéphale gracieux). Nous demandons à ce que toutes les perturbations apportées soient étudiées et compensées aussi bien pour la flore que pour la faune. Nous souhaitons également que l’impact du bruit sur les habitants soit compensé par des protections adéquates. Enfin nous demandons une simulation des impacts possibles de l’équipement sur le risque de crue centennale (remblais routiers perturbant l’évacuation des eaux, …).

Nous demandons à ce que les conséquences à moyen terme de ce prolongement soient prises en compte et en particulier le risque de réactivation du projet d’autoroute reliant le Port de Bonneuil à la RN4 (ex VDO). Nous souhaitons au contraire que cette emprise demeure réservée – comme le préconise le SDRIF –   à l’implantation d’un Transport Commun  en site propre (Altival) et que la mise en place de ce projet soit déclarée prioritaire.

Le port de Bonneuil est une opportunité économique importante qui mérite d’être développé dans une perspective d’arrivée d’entreprise diversifiées, moins polluantes. Dans un contexte d’un besoin fort de création de logements sociaux, à proximité de sites de transports en commun (RER, TCSP), la zone de Sucy-Ouest nous semble devoir pouvoir être pensée comme une zone de densification raisonnée dont l’Ile-de-France a besoin. Nous demandons qu’une étude de grand projet d’urbanisme et de développement durable (incluant un éco-quartier) soit menée sur cette zone de Sucy-Ouest, en application des nouvelles priorités du SDRIF 2013.

 

Europe Ecologie Les Verts – Val de Marne

Position adoptée à l’unanimité par le bureau executif départemental du 3 Juillet 2013

Pollution aérienne : Emparons nous du débat sur les élections municipales et européennes !

Alors que l’on assiste à une reprise des témoignages de riverains du Port de Bonneuil contre la pollution aérienne (émanant semble-t-il a la fois de la SPME et  de l’usine Eiffage), plus rien ne semble bouger du côté du procès intenté par la mairie de Saint-Maur et les membres de l’association BMSE (le dernier message posté sur leur site date du 25 Novembre 2012). Le collectif T’AIREAU94 ne fait guère mieux, désormais réduit à un simple blog citoyen qui publie tant bien que mal un message par mois et dont l’audience, logiquement, baisse au fil du temps. L’hiver 2012-2013 semble avoir été sombre aussi bien dans le ciel que dans les coeurs … mais le printemps arrive. Ne serait-il pas temps de redresser la tête ?

A) Les élections municipales sont tout d’abord l’occasion de relancer l’action locale …

… et de récompenser ou punir les élus des communes voisines du Port de Bonneuil, en fonction de leur attitude face au conflit contre l’usine Eiffage. Chaque citoyen ou citoyenne a gardé en mémoire la façon dont les élus et partis politiques de chacune des communes riveraines ont agis pendant la période de mobilisation, soit en favorisant le mouvement, soit au contraire, en cherchant à le brider en lui refusant des salles de réunion et en s’opposant à toute contestation de la décision préfectorale.

Mais la punition ou la récompense ne font pas une politique et nous ne prendrons pas la peine de dresser la liste noire des collaborateurs actifs ou passifs de la préfecture et d’Eiffage dans les différentes communes ou partis politiques. Chacun les connaît et saura s’en rappeler le moment venu dans l’isoloir.

Nous savons que ceux qui s’engagent en politique ne le font pas tous par intérêt personnel ou ambition de pouvoir.  Aussi, c’est avant tout par rapport au programme affiché par les candidats des différentes listes municipales qu’il faudra se déterminer. Programme écrit, bien sûr. Car les paroles s’envolent mais les écrits demeurent. Que vous vous sentiez proche de tel ou tel parti politique, il vous appartient de vous mobiliser pour faire inscrire dans le programme de tous les listes municipales des objectifs précis. Et n’oubliez pas que les communautés de communes jouent désormais un rôle croissant et que les élus de ces structures, même élus au suffrage indirects, ont une influence décisive sur les questions d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Voici donc une liste minimale des points à faire inscrire dans les programmes des candidats :

  • Alignement des normes environnementales du Port de Bonneuil sur celles du Port de Gennevilliers
  • Mise en place de capteurs citoyen de pollution aérienne dans les municipalités voisines du Port, subventionnés parles communes ou structures intercommunales mais gérés par des associations indépendantes et dont les résultats seront publiés sur Internet.
  • Mise en place d’un Agenda 21 intercommunal associant les communes voisines du Port. Ceci afin d’éviter que chaque commune ne crée ses propres Agenda 21 – le plus souvent fictifs – et rejette la pollution sur les communes d’à côté.
  • Refus de la mise en place d’une « Autoroute Eiffage » qui viserait moins à désengorger le Port qu’à faciliter l’écoulement des bitumes. Et qui engendrerait un trafic supplémentaire renforçant la pollution aérienne.
  • Réduction des consommations de bitume par le développement de trottoirs végétalisés et l’étalement des périodes de rénovation des voiries communales. Choix de revêtements non polluants et durables.
  • Boycott des entreprise à comportement contraire à l’éthique dans les marchés municipaux. Le boycott direct est interdit mais il existe des formes subtiles de rédaction des appels d’offre permettant d’écarter les pollueurs et entreprises non éthiques.

Les citoyens ne doivent cependant pas tout attendre des élus municipaux et prendre leur part de responsabilité. Il n’est ainsi pas possible de défiler un jour  contre les usines de bitumes tout en demandant le lendemain a rénovation régulière du bitume de sa rue et en refusant les trottoirs végétalisés. Il faut aussi être prêt à arbitrer entre des objectifs contradictoires lorsque le budget municipal est en  réduction du fait de la crise. Ainsi, à Sucy-en-Brie, l’unique conseillère municipale EELV a choisi de démissionner de sa fonction lorsque la mairie à refuser de délibérer et de mettre au vote sur une proposition de réduction du budget de vidéo-surveillance qui aurait permis de développer la mise en place d’un capteur municipal de pollution aérienne au dessus de l’Ecole des Noyers. Il faut bien de temps en temps choisir entre l’être (protéger les enfants) et l’avoir (protéger les biens) : cela s’appelle faire de la politique, au sens noble du terme (cf. lettre de démission de Sylvie Grasland-Deslot du conseil Municipal de Sucy-en-Brie, le 25 Mars 2013). Mais il y a des communes où la majorité n’est même pas prête à assumer ses choix par un vote en bonne et due forme…

2) … et les élections européennes sont l’occasion de défendre globalement nos droits.

On fait trop souvent de l’Europe le bouc-émissaire de toutes les lâchetés nationales ou locales… L’Union Européenne est régulièrement invoquée comme responsable des décisions impopulaires des gouvernements.  Le problème est qu’on assimile trop souvent l’Europe à l’action de la Commission Européenne, devenue une simple chambre d’enregistrement des rapports de forces entre les égoïsmes de chacun des 27 états membres, c’est-à-dire le Conseil Européen.

A contrario,  le Parlement Européen est une véritable structure démocratique élue qui dispose d’un véritable pouvoir. Les députés européens ont ainsi refusé d’entériner les coupes budgétaires demandées par les chefs d’Etat dans les budgets de solidarité.  Et surtout, le Parlement vote régulièrement, contre l’avis de la Commission Européenne et du Conseil, des lois favorables aux droits des citoyens et à la protection de l’environnement, au grand dam des lobbys économiques et financiers.   Toutes les directives récentes pour la protection des abeilles, contre les perturbateurs endocriniens ou les OGM, contre la pollution aérienne en ville, pour le contrôle des installations classées, …. sont le résultat de l’action législative du Parlement Européen !

Au risque de se répéter, il faut rappeler ici qu’en cas d’échec du procès intenté par les riverains et la mairie de Saint-Maur contre l’autorisation d’exploitation de l’usine Eiffage, il reste encore plusieurs possibilités de recours via la Cour de Justice Européenne, en s’appuyant sur les condamnations de la France pour non respect des directives sur l’air, l’eau et les Installations Classées. Un ou plusieurs députés européens élus en Ile de France et conscient du dossier du Port de Bonneuil seraient un appui extraordinaire pour une future action de ce type.

Il ne tient qu’à nous, par delà nos différences d’options  politiques et idéologiques, de faire en sorte que parmi les élus franciliens au Parlement Européen il y en ait plusieurs qui soient des défenseurs d’un développement durable du Port de Bonneuil. Et que cela figure de façon écrite dans leurs programmes. L’exemple de Notre-Dames des Landes montre que le combat n’est jamais perdu lorsque les citoyens sont mobilisés.

Courage à tous … Le printemps arrive !

Claude Grasland

Pétition : 4500 signatures contre la centrale Eiffage

L’échec patent de la réunion en préfecture n’a pas démobilisé les membres du collectif T’AIR-EAU 94, bien au contraire. En deux semaines, ce sont 1000 signatures de plus qui sont venues s’ajouter aux 3500 remises à Monsieur le Préfet du Val-de-Marne.

Avec 563 signatures de plus en deux semaines, c’est désormais Saint-Maur-des-Fossés qui prend logiquement la tête du palmarès des communes les plus mobilisées (1824 signatures), devant Sucy-en-Brie (1481 signatures) et Bonneuil (224 Signatures). Rappelons que ces volumes respectifs de signatures sont conformes aux nombres d’habitants localisés à proximité de la centrale dans un rayon de 1 ou 2 kilomètres : il n’ y a pas de hasard.

De ce point de vue, il est intéressant d’observer que les 3 communes suivantes sont désormais Ormesson (84 signatures), Créteil (73 signatures) et Chennevières (68 signature) c’est-à-dire précisément celles qui étaient concernées aussi par l’enquête d’utilité publique. Les élus  de Chennevières et de Créteil qui ont votés en faveur de l’implantation de la centrale feraient bien de réexaminer le dossier avant que les électeurs ne se rappellent à leur bon souvenir.

En d’autres termes, la pétition fait désormais office de substitut à l’enquête d’utilité publique qui n’a pas eu lieu en décembre 2010. Mais avec tout de même 4500 avis soit 1500 fois plus que les 3 personnes qui avaient rempli le registre …

DEBAT POLITIQUE (1) : Fixons les règles du jeu

A trois semaines des élections présidentielles et deux mois des élections législatives, il serait naïf de penser que les 4000 signatures obtenues par la pétition du collectif T’AIR-EAU94 ne sont pas devenues un enjeu électoral, surtout pour les candidats déclarés à l’Assemblée Nationale. Plutôt que de s’en réjouir, il faut s’en inquiéter et craindre que l’on assiste à un feu de paille de soutiens opportunistes qui, passés les échéances nationales, disparaîtront aussi vite qu’ils sont venus. Nous proposons donc de fixer des règles du jeu claires et précises, assurant la mise en place d’un véritable débat public et débouchant sur des engagements de longue durée des représentants de la nation.

1) Le collectif T’AIR-EAU94 ne donnera pas de consignes de votes

Les membres du collectif T’AIR-EAU94 et les signataires de la pétition publique appartiennent à titre individuel à l’ensemble des partis politiques et n’ont aucune raison de dissimuler leur affiliation lorsqu’on les interroge à ce sujet. Mais le collectif dans son ensemble est tenu à un devoir de réserve et ne peut en aucun cas se prononcer en faveur de tel ou tel candidat pour les élections présidentielles ou législatives à venir. Tout ce que le collectif T’AIR-EAU94 peut faire, c’est demander à chacun des partis politiques de se prononcer sur des propositions précises qui permettront aux électeurs d’effectuer leur choix en connaissance de cause.

2) Prendre en compte les trois dimensions économiques, sociales et environnementales.

Les membres du collectif T’AIR-EAU94 ne se contenteront pas de signatures individuelles de candidats aux élections en bas de la pétition demandant l’arrêt de la centrale Eiffage de Bonneuil. L’honneur et la difficulté du métier de représentant de la nation est de mettre en oeuvre des solutions conformes à l’intérêt général et de procéder à des arbitrages entre les différents intérêts particuliers. Le cas de la centrale Eiffage est de ce point de vue particulièrement emblématique puisqu’il met en jeu les trois dimensions majeures et souvent conflictuelles du développement durable : l’économique (assurer la création de richesse et d’emploi), le social (réduire les inégalités, par exemples en matière de santé) et l’environnemental (protéger les ressources non renouvelables et les transmettre aux générations futures). Qu’ils soient favorables ou défavorables à l’implantation de la centrale, nous demandons aux partis politiques de proposer des argumentaires précis sur ces trois points et d’expliciter comment ils effectuent leur arbitrage final.

3) Prendre des engagements écrits sans langue de bois

Plusieurs élus interpellés par les membres du collectif T’AIR-EAU94 au sujet de l’usine Eiffage ont souligné qu’il est beaucoup plus facile de promettre des actions  lorsque l’on n’est pas en situation directe de responsabilité, que de les mettre en oeuvre au quotidien lorsque l’on est soumis à la pression de contraintes multiples, aussi bien légales que financières. Il est légitime que ces explications des élus soient portées à la connaissance du public lorsqu’elles sont justifiées. Tout comme il est indispensable que les candidats ne se contentent pas de promesses lénifiantes mais vagues. Aussi nous demandons aux uns et aux autres de se prononcer par écrit et sans langue de bois.  Ces prises de position écrites doivent être envoyées à taireau94@voila.fr et seront publiées sur le présent site dès lors qu’elles respectent les règles de base de respect et de courtoisie. Elles pourront être librement commentées par les internautes. Le fait de se prononcer par écrit permet d’éviter les polémiques autour de compte-rendus imprécis de débats tenus lors de réunion. Il permet surtout d’appliquer aux propositions des candidats le test de négativité (*) .

(*) Le test de négativité consiste à prendre une proposition et à se demander si l’on peut être opposé à la proposition inverse. Si personne ne peut être opposé à la proposition inverse, c’est que cette proposition n’a aucune valeur en terme de débat public. Par exemple, si un candidat déclare  » (X) Je suis contre la mise en danger des enfants d’école primaire« , la proposition inverse (non-X) « Je suis pour la mise en danger des enfants d’école primaire » va susciter une opposition unanime. ce qui prouve que la proposition (X) n’a aucune valeur et n’est qu’un élément de discours sans contenu pour le débat politique. Si en revanche un candidat déclare (Y) » Je suis contre l’implantation de l’usine Eiffage parce qu’elle va détruire plus d’emplois qu’elle ne va en créer et comporte des risques pour la santé« , la proposition inverse (non-Y) « Je suis pour l’implantation de la centrale Eiffage parce que je pense qu’elle va créer plus d’emplois qu’elle ne va en détruire et ne présente pas de risques pour la santé »  est défendable. Ce sera à chacun d’argumenter pourquoi il pense (Y) ou (non-Y) dans le cadre d’un débat faisant appel à la fois aux experts  (de santé, d’emploi) mais aussi à la capacité d’arbitrage du politique (priorité à l’emploi ou à la santé).

4) Préciser les niveaux d’engagement politique : Europe, Nation, Région, Département, Intercommunalités, Commune

L’engagement souscrit par un parti politique n’aura pas le même sens selon qu’il concerne un membre isolé de celui-ci (signature de la pétition) ou selon qu’il est relayé aux niveaux supérieurs que sont la commune, le département, la région ou l’Etat. Nous savons d’expérience, et par de multiples exemples, que d’une commune à l’autre, les membres d’un même parti politique peuvent être favorables ou opposés à l’ouverture de la centrale Eiffage.  Il s’agit là d’un problème interne spécifique à chaque parti politique dans lequel le collectif T’AIR-EAU94 n’a pas pas à intervenir en tant que tel. Mais il est en revanche indispensable que les prises de position politique qui nous seront transmises pour publication mentionnent clairement le niveau territorial d’engagement des partis politiques. Ce n’est en effet pas la même chose d’avoir le soutien du parti politique X au niveau d’une seule commune, d’un canton, d’un département, d’une région, voire de la nation.

5) Favoriser un dialogue intercommunal et éviter les solutions partielles

Au niveau des communes les plus concernées par la centrale (Bonneuil-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Saint-Maur-des-Fossés) et de leurs voisines immédiates (Ormesson, Chennevières, Créteil, Champigny, Boissy-Saint-Léger, …), il existe une tendance regrettable à se rejeter réciproquement la faute de l’implantation de la centrale et, ce qui est plus grave, à tenter par anticipation de déplacer les nuisances futures vers les autres communes. Nous ne parlons pas ici de la pollution de l’air qui en tout état de cause sera hors de contrôle, mais plutôt des longues files de camions chargés de bitume toxique qu’il faudra bien évacuer si la centrale se met en place (plusieurs centaines par jour en période de pointe). Il y a là un enjeu majeur qui interfère avec de vieux dossier que l’on croyait refermés à jamais mais qui visiblement ne le sont pas (la fameuse Rocade est du Val de Marne). Parce qu’il regroupe des membres de toutes les communes concernées, le collectif T’AIR_EAU94 ne saurait accepter des solutions consistant pour une commune particulière à s’assurer que c’est la voisine qui subira le passage des files de camions. Le dialogue politique intercommunal doit impérativement être renforcé et les intercommunalités présentes ou futures sont très clairement invitées à s’emparer du dossier.

6) Publication des prises de propositions spontanées ou proposition d’une charte ?

Il existe deux solutions complémentaires pour engager le débat politique autour de la centrale Eiffage de Bonneuil. La première consiste à publier sans commentaire de notre part  les courriers des élus ou candidats  décrivant leurs positions respectives sur la centrale Eiffage de Bonneuil. La seconde option consiste pour les membres du collectif T’AIR-EAU94 à élaborer une charte de propositions qu’ils jugent indispensables et à demander à tous les candidats aux élections législatives de se prononcer pour ou contre. La première solution semble plus adaptée à la période des élections présidentielles où le débat est plutôt centré sur le niveau national. Elle laisse plus de liberté aux partis pour réfléchir au sujet et résoudre éventuellement leurs contradictions internes. La seconde solution semble en revanche indispensable pour les élections législatives où les candidats des deux circonscriptions voisines de la centrale ne pourront pas faire l’impasse sur le sujet.  Il serait donc souhaitable que le collectif T’AIR-EAU94 élabore d’ici la le début du mois de Mai une charte ou une série de questions qui seront adressées à tous les candidats aux élections législatives.

Conclusion : le facteur temps

On peut sans doute s’étonner que ne soit pas rappelé ici le caractère urgent d’actions concrètes face à l’ouverture imminente de la centrale Eiffage. Mais ces actions relèvent de l’action directe des membres du collectif et de recours en justice. Ce que nous demandons aux représentants de la nation et aux candidats c’est au contraire un engagement réfléchi sur la durée, qui ne s’interrompe pas avec les grandes vacances. Au delà du cas emblématique de la centrale Eiffage, il faut mettre en place une perspective de long terme pour un développement durable (économique, social et environnemental) du Port Autonome de Bonneuil et des communes environnantes.

N.B. Par souci d’équité, nous attendrons une semaine (dimanche 8 Avril)  pour publier les premières contributions des partis politiques au débat. Il ne serait de toutes façons pas sérieux de publier ces propositions dès demain (1er Avril …)

Claude GRASLAND

Pour le collectif T’AIR_EAU94

Pétition : 3500 signatures contre la centrale Eiffage

Depuis 15 jours le mouvement de signature de la pétition contre la centrale s’est fortement accéléré grâce au travail d’information des citoyens mené sur le terrain par les membres du collectif T’AIR-EAU 94. Les signatures de pétition sur internet augmentent régulièrement à raison d’un peu plus d’une centaine par semaine (passage de 876 à 1147). Mais ce sont les signatures papiers recueillies par les membres du collectif qui voient leur nombre pratiquement doubler (passage de 1284 à 2308).

On note la contribution majeure de Saint-Maur-des-Fossés qui manque de justesse de dépasser Sucy-en-Brie. Au vu du nombre d’habitants situés à moins de 2 kilomètres de la centrale  (28 000 à Saint-Maur  contre 13 000 à Sucy), il ne fait aucun doute qu’il demeure encore une marge importante de progression à Saint-Maur qui pourrait multiplier par deux son nombre de signataires actuels.

Autre nouveauté majeure, et c’est un motif particulier de satisfaction pour les membres du collectif T’AIR-EAU 94 qui se sont mobilisé hier, Bonneuil-sur-Marne fait une entrée fracassante à la troisième place avec 157 signatures soit 10 fois plus que le maigre total de 15 signatures obtenues jusqu’ici. Comme à Sucy et Saint-Maur, le mouvement devrait s’amplifier sur Bonneuil dans les semaines à venir.

Enfin, on ne doit certes pas oublier la contribution des autres communes concernées par l’enquête publique (Créteil, Chennevières, Ormesson) ou proches de la centrale (Champigny) qui ont désormais toutes franchies la barre des 50 signatures et constituent des réserves potentielles de citoyens à mobiliser pour nos futures actions.

Très logiquement, la distribution des signataires de la pétition tend de plus en plus à devenir proportionnelle à la population de chaque commune localisée à moins de deux kilomètres de la centrale. Mais elle ne s’y limite pas car beaucoup de personnes plus éloignées de la centrale Eiffage déclarent signer par solidarité avec les habitants proches du foyer de pollution. C’est ainsi que l’on voit monter en puissance depuis 15 jours les signatures de communes toujours plus éloignées formant une troisième couronne (Villiers, Maison-Alfort, Alfortville, La Queue-en-Brie, Marolles, ….)

Sans vouloir trop extrapoler les tendances, on peut estimer que nous franchirons certainement très bientôt,  le cap des 5000 signatures, ce que nous ne manquerons pas de signaler mercredi prochain au Préfet du val de Marne en lui remettant copie des 3500 signatures actuelles. Est-il encore possible d’ignorer la disproportion entre ce chiffre de pétitionnaire (3500)  et le nombre de personnes ayant participé à l’enquête publique (3) ? A l’évidence, la réponse est non !

PETITION : VERS LES 1000 SIGNATURES …

Comme promis, nous publions aujourd’hui les résultats provisoires de la pétition au bout de 10 jours d’une mobilisation très forte sur Sucy-en-Brie, mais qui devrait s’étendre rapidement la semaine prochaine sur Saint-Maur-des-Fossés, Bonneuil, Ormesson, Chennevières, Créteil et Boissy-Saint-Léger. Même si les 1000 signatures ne sont pas encore atteintes, elles devraient l’être prochainement. Aussi, tout en continuant la campagne de signature il faut préparer le rendez-vous avec le Préfet du Val-de-Marne et décider de façon transparente de la composition de la délégation du collectif T’AIR-EAU 94 qui représentera les pétitionnaires.

1. Résultats par communes : Sucy, Saint-Maur, Ormesson …

C’est à Sucy-en-Brie, point de départ du mouvement T’AIR-EAU 94 que la mobilisation a été de loin la plus forte, avec 632 signatures sur les 905 qui ont été collectées. Ce résultat s’explique par l’intense campagne de collecte au marché et au RER, ainsi que par les relais de commerçants ou de riverains qui ont fait signer la pétition par leurs amis ou voisins. Le mouvement n’est d’ailleurs pas terminé et de nombreuses signatures sont encore attendues dans les jours à venir.

Saint-Maur arrive en seconde position avec 69 signatures. Mais le mouvement ne fait ici que démarrer et, si la mobilisation qui débute est aussi forte que celle de Sucy-en-Brie, on devrait rapidement collecter pas moins de 1000 signatures sur cette seule commune qui compte le plus de riverains proches de la centrale.

Ormesson arrive en troisième position avec 23 signatures, puis Boissy-Saint-Léger (14) et Noiseau (8), ce qui montre une diffusion dans la communauté de commune du Haut-Val-de-Marne du mouvement parti de Sucy-en-Brie, via les distributions de tracts au marché de Sucy-en-Brie et au RER.

Bonneuil-sur-Marne est en revanche très en retrait avec juste 6 signatures, Chennevières et Créteil  sont également à la traîne avec 4 signatures. Il faut impérativement trouver des relais sur ces communes qui sont très directement concernées par les fumées de la centrale. Même si les maires de ces trois communes soutiennent officiellement le projet Eiffage, leur avis n’est pas forcément partagé par leurs habitants. Et leurs conseils municipaux peuvent changer d’avis, car comme dit le proverbe …

2. Petitions papier et pétitions électroniques : utiliser de préférence la première solution

Comme le montrent les résultats détaillés ci-dessus, la pétition papier a été dans l’ensemble plus efficace que la pétition électronique (530 signatures contre 375 ) et surtout elle a été mieux remplie puisque l’on ne trouve que 7 personnes sur 530 n’ayant pas déclaré leur commune de résidence sur papier contre 97 sur 375 dans le cas de la pétition électronique. En outre, la pétition papier ne concerne que des habitants de communes riveraines alors que la pétition électronique se disperse davantage sur le Val-de-Marne et la France. Il n’est certes pas inutile de recevoir des soutiens de citoyens éloignés de la centrale, mais vis-à-vis de la préfecture ce sont les avis de riverains qui pèseront le plus. On peut en outre craindre que certaines personnes signent en double ce qui imposera une vérification fastidieuse avant de déposer la pétition.

Au total, nous recommandons de privilégier la signature sur pétition papier pour les communes riveraines concernées par l’enquête d’utilité publique (Sucy, Bonneuil, Ormesson, Chennevières,  Saint-Maur, Créteil, …) et de réserver la pétition électronique aux soutiens de personnes plus éloignées dans le reste du Val de Marne ou de la France.

3. Suite du mouvement : arriver à 2000 signatures et prendre rendez-vous avec le préfet.

La collecte de signature doit être poursuivie et intensifiée, en particulier sur les communes riveraines qui sont concernées par l’enquête d’utilité publique. Notre pétition sera en effet d’autant plus entendue qu’elle mobilisera fortement les citoyens sur toutes les communes concernées et pas seulement sur Sucy-en-Brie.

Mais surtout , la signature de la pétition est l’occasion de mobiliser les habitants et de préparer la désignation de représentants des riverains auprès du préfet du Val-de-Marne. Les personnes qui font signer la pétition recueillent par la même occasion les doléances des citoyens ainsi d’ailleurs que l’avis, certes minoritaire, des défenseurs de l’implantation de la centrale.La délégation qui portera les pétitions en préfecture sera logiquement composée des personnes qui ont le plus contribué à la signature de la pétition. Ainsi que des  groupes (associations de riverains, fédérations de parent d’élève, comités de quartier, … ) qui auront décidé de rejoindre officiellement le collectif. Nous demandons donc aux personnes et groupes qui le souhaitent de se déclarer officiellement membre du collectif T’AIR-EAU 94 (leur nom figurera sur le site dans la rubrique « A Propos »), afin de préparer de façon transparente la désignation des représentants auprès du préfet.

Il est indispensable de préciser les contours du collectif T’AIR-EAU94 avant d’entamer une  démarche officielle visant à stopper la construction de la centrale et reprendre l’enquête publique. Rappelons pour mémoire que 4 personnes seulement avaient signées le registre d’enquête publique en 2010 alors que nous sommes déjà plus de 900 à avoir protesté contre l’ouverture de la centrale. Cela seul permet de démontrer que l’information n’a pas été suffisante au moment de l’enquête publique.

4.  Commentaire de signataires de la pétition recueillis sur internet

En prévision d’une future enquête publique où le public sera véritablement consulté, nous publions les réactions des pétitionnaires qui sont accompagnée leur signature sur internet d’un avis sur la centrale. C’est édifiant et cela devrait contribuer à faire réfléchir aussi bien le préfet que les maires des communes qui ne se sont pas opposés à l’arrivée de la centrale …

Après la décharge de Boissy saint Léger
Attention danger.
Avec tous les espaces libres qu’il y a en grande banlieue pourquoi venir dans une zone a forte densité de population ?
Bravo pour votre engagement, il faut absolument que ce projet polluant soit abandonné!!
C’est honteux!!
C’est inadmissible qu’une telle usine de produit chimique lourd soit prévue aussi près des populations. Que font les collectivités territoriales ? ?
C’est scandaleux !! Nous connaissons l’impact que peut avoir une usine polluante à proximité d’une ville. Comment le maire peut-elle agir contre le bien être de ses administrés. De plus l’usine polluante est à proximité du parc départemental du Morbras et des autres parcs du centre ville, des écoles, etc. Le maire a perdu la raison et nous ne manquerons pas de le faire savoir !!!! C’est une honte pour notre ville. Sucy a justement pour vocation d’être une ville verte (son emblême est un arbre feuillu et non un arbre mort!!!!) . Vivement les élections !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C’est une honte!
Ce type d’usine est connu pour sa pollution diffuse et les industriels eux même tendent à regrouper leur production sur de plus gros sites pour choisir une localisation le moins perturbante possible !!
Comme d’habitude (et comme dans beaucoup d’autres domaines) tout est fait en dépit du bon sens et à la va-vite .
Comment est-ce possible ? A l’heure où le décret du 2 décembre 2011 rend obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans les écoles, on installe une usine  polluante dans une zone habitable où se trouvent 2 écoles primaires ( les noyers et les mûriers)….Les désagréments du couloir aérien ne sont-ils pas suffisants ? …Comment est-il possible que la commune de Sucy cautionne une telle position ? Je souhaiterais  prendre connaissance de l’avis d’experts  missionnés, est-ce consultable à la mairie ? J’aimerais savoir la raison pour laquelle sur la homepage du site de la ville de Sucy apparaissent  des informations au sujet de la pétition engagée concernant la ligne RER A en revanche aucune donnée au sujet de l’installation de cette usine … C’est inadmissible …
Conseiller municipal Ville d’Ormesson
Contre
Coïncidence ou pas ? Dans le dernier bulletin municipal M. le Maire de Saint MAUR présente une réponse rassurante de Port de Paris concernant les nuisances générées par l’activité du port de Bonneuil. Il n’est pas fait mention de cette usine.
Du fait des vents dominants d’ouest, les effluents porterons également vers les communes d’Ormesson et de Noiseau!
En plein dans le passage des futures effluves et du bruit et parce que la vie de tous est en danger
Encore un projet qui ignore les vivants ! J’espère que l’ensemble des signataires qui défendent leur environnement immédiat élargirons à cette occasion leur champ de conscience ‡ l’ensemble de la Planète et à l’impératif changement de mode de vie qui doit avoir lieu : sans lui, Eiffage sera toujours et encore légitimé, ici ou ailleurs, car c’est pour le dieu Bagnole que nos poumons sont sacrifiés.
Encore un scandale de santé publique connu bien avant le démarrage des travaux ! Pourquoi si peu d’humanisme et tant d’envie de paquets d’euros ? Surtout qu’on ne prétexte pas l’apport d’emploi, car l’enjeu n’en vaut pas la chandelle.
Erreur d’orthographe à corriger : fabriquant
Et vous ne parlez pas du vacarme que cela va engendrer lors du concassage. La pire des pollutions !!!!
Etant asthmatique, la construction de cette usine me révolte d’autant plus
Il est inadmissible de construire une usine polluante dans une zone où les habitations et les écoles sont nombreuses. Nous sommes déjà victimes du couloir aérien engendrant des nuisances atmosphériques et sonores … Bientôt il sera de bon ton de déserter le Val de Marne !!!
Il est inadmissible que seule une association nous ait informés de cette source de pollution. le silence et la passivité de notre mairie nous stupéfient !!!
Il me paraît impensable qu’une usine aussi polluante puisse s’installer dans une zone densément peuplée, qui plus est avec un combustible aussi toxique que le lignite!
Il serait inadmissible d’accepter un tel projet!!! Il est temps de réagir.
J’informe autour de moi et je dirai même pas d’usine du tout. Espérons que cette pétition portera ses fruits…….
Je reconnais bien là une affaire comme il en pousse partout.
Je refuse les anciennes technologies polluantes et privilégie les nouvelles technologies non polluantes
Je suis scandalisée qu’aujourd’hui encore, nos autorités puissent mettre en oeuvre de tel programme au péril de la santé de la population, et sans tenir compte de leur avis, ni celui des experts. Quelle démocratie !
L’attitude de la municipalité de SUCY m’étonne et me dérange!
L’installation de cette usine fortement polluante dans une zone à forte densité de population est inadmissible et dangereuse pour les habitants.
Le groupe scolaire JJ Rousseau sera  également très proche de cette source de pollution, puisqu’il est à quelques centaines de mètres des Noyers.
Les gens qui prennent ces décisions n’en n’ont rien à faire des dommages collatéraux à savoir la santé de nos enfants ainsi que les nuisances engendrées. Nous n’avons aucun pouvoir face à eux mais ils faut tout de même signifier notre mécontentement
Les nuisances sont nombreuses et dangereuses, pensez à nos enfants, à vos enfants et petits enfants.
Marre !! et honte de faire ça !!
Mon enfant va à l’école des noyers et cela m’inquiète pour sa santé
Mon petit fils de 6 ans, habite sur la zone concernée, je suis inquiète et honteuse de constater que le pouvoir de l’argent l’emportera toujours sur le bien-être des humains, je ne dis pas bravo aux pouvoirs publics en particulier les mairies de Bonneuil et de Sucy
No comment!!!!!
Non à cette usine
Non à cette usine
Non à cette usine
NON A L USINE
Nous habitons dans la rue du Moulin Bateau et sommes très inquiets sur les conséquences de cette implantation sur la santé de notre famille et sur les nuisances que cela va causer
Nous, riverains du port autonome de Bonneuil disons stop ‡ l’implantation d’une usine de fabrication d’enrobés bitumineux à chaud
Nous sommes propriétaires tout près du site.  Dans notre petite rue à elle seule, il y a entre 15 et 20 enfants.  L’air sent assez mauvais et c’est assez pollué ici déjà.
Offrons des concerts avec des  clowns à nos enfants et petits enfants pas des cancers !!!!
On nous parle de pollution tous les jours baisser notre chauffage rouler moins vite acheter des appareils ménagers.
Peut-être faudrait-il alerter la presse si ce n’est déjà fait ? des affichettes chez les commerçants afin de toucher toute la population ???
Pour la préservation de l’environnement de notre santé.
Pour notre liberté a ne pas accepter ces lois liberticides
Pourquoi le Préfet ne s’est il pas informé avant de donner la permission . Nous faisons son boulot et il est payé ?! Quand va t on refuser l’incompétence?
Pourquoi ne pas implanter cette usine à Neuilly sur seine ????
Prendre le temps de consulter et de convaincre avant de commencer précipitamment des travaux peut-être plus nuisibles que ce qui en est dit.
Protégeons notre cadre de vie et celui de nos enfants
Quelles sont les actions engagées auprès des élus, je pense aux maires des communes concernées et au député du secteur. Des actions sont elles prévues au delà de la pétition ?
Résident de Sucy en Brie, attaché à un environnement résidentiel sûr et propre.
STOP
Trop dangereux
Une ancienne élève de l’école des noyers qui appréciait l’air pur de sa cour de récré.
Une enquête public a-t-elle été annoncée à Sucy en Brie
Une enquête publique a-t-elle été menée auprès des populations avoisinantes ?

Une usine polluante et archaïque : le projet Eiffage d’enrobés à chaud de Bonneuil-sur-Marne

Le 27 Juin 2011, le Préfet du Val-de-Marne a rendu un avis favorable pour l’installation par la société Eiffage d’une centrale d’enrobage dans le Port de Bonneuil-sur-Marne. Il s’agit d’une installation classée, donc potentiellement dangereuse, qui utilise du lignite dans la fabrication d’asphaltes et de bitume. Cet article tente de faire le point sur un dossier complexe où les autorisations semblent avoir été données bien rapidement, notamment par la mairie de Sucy-en-Brie, qui s’était engagé à attendre les résultats d’une étude d’impact avant de se prononcer.

1. La localisation du projet Eiffage

1.1. La localisation officielle du projet est incertaine …

L’arrêté indique que le projet se situerait 34, rue du Moulin-Bateau dans la parcelle cadastrale n°18 section OB du Port de Bonneuil, dont voici la situation d’après le site Geoportail.

Le point rouge indique la localisation du 34, rue du moulin-bateau et la parcelle 18 correspond au triangle délimité par le chemin de fer et la rue du moulin-bateau.Le terrain indiqué semble cependant bien petit pour une installation de cette ampleur et tout porte à croire que le gros de l’installation se situerait plutôt dans la parcelle cadastrale 30 où le grand bâtiment visible sur cette image ancienne a été récemment rasé comme le montre une photographie plus récente :

On voit clairement sur la photographie le très vaste terrain libre situé en limite de la parcelle 18 où le projet a été déclaré.

1.2 … mais son impact potentiel sur les populations de Saint-Maur et de Sucy ne fait aucun doute !

Même si on s’en tient pour l’instant à la localisation officiellement annoncé du 34 rue du Moulin-Bateau, on voit facilement que l’impact potentiel du projet sur les habitants de Sucy et de Saint-Maur est potentiellement élevé, compte tenu de la faiblesse des distances entre l’usine et les habitations.

Cette carte met en évidence la très grande proximité de l’usine par rapport aux zones d’habitats de Saint-Maur (les premières maisons sont à moins de 300 mètres) mais aussi de Sucy-en-Brie où les immeubles des Noyers sont à 800 mètres environ du site officiel du projet et moins de 600 mètres si c’est la parcelle n°30 et non pas la n°18 qui abrite l’usine. Il faut par ailleurs tenir compte de la direction générale des vents (d’Ouest en Est la plupart du temps) qui va naturellement augmenter la diffusion des panaches de fumée vers l’ensemble de la commune de Sucy-en-Brie.

1.3 Attitude des mairies voisines lors de la consultation préalable

Il est instructif de noter que aucun habitant de la ville de Bonneuil-sur-Marne ne se trouve à moins d’un kilomètre de la centrale (et de plus à l’ouest) , ce qui peut expliquer pourquoi la ville a approuvé le projet.

La mairie de Saint-Maur s’est logiquement opposé au projet vu la menace directe qu’il fait peser sur ses habitant et a rendu une délibération à ce sujet que l’on reproduit ci-dessous :

Les habitants de Saint Maur ont d’ailleurs commencé à manifester leur inquiétude sur le site Blog de Saint Maur avec l’article « De la pollution à venir » qui suscite déjà 22 commentaires.

Mais ce qui est plus surprenant est l’attitude du conseil municipal de Sucy-en-Brie qui, à la demande de la conseillère municipale EELV avait accepté le 20 Décembre 2010 une étude d’impact qui ne semble pas avoir été lancée depuis. Et qui en attendant a donné implicitement un accord de principe en ne s’opposant pas à la construction

Extrait du PV du Conseil Municipal de Sucy-en-Brie du 20 Décembre 2010

Pourquoi ne pas avoir lancé l’étude d’impact et laisser passer l’occasion de retarder l’autorisation préfectorale ? On ne peut manquer de s’interroger sur le fait que l’adjoint au maire de Sucy-en-Brie en charge de ce dossier soit également directeur-adjoint du Port Autonome de Bonneuil…

2. Quelle sont les risques en matière de pollution atmosphérique pour les habitants ?

Une centrale d’enrobage au bitume comporte potentiellement plusieurs types de risques et plusieurs types de pollution. Nous nous centrons ici prioritairement sur la pollution atmosphérique qui est de loin la plus préoccupante, compte tenu de l’emploi de lignite dans le processus d’enrobage. Mais nous invitons les lecteurs à compléter leur information en téléchargeant l’ensemble du dossier d’autorisation préfectorale qui décrit les autres formes de risques :

AP AUTORISATION EIFFAGE BONNEUIL 27 06 2011-1

2.1 Ce que dit le dossier d’autorisation préfectorale sur les rejets atmosphériques

Nous reprenons ici l’extrait de l’autorisation relatif aux rejets atmosphériques :

2.2 Commentaires sur le dossier

Il est évidemment difficile pour le néophyte de se retrouver dans ces paragraphes très techniques et de déterminer ce qui est dangereux ou non pour la santé, ce qui est conforme ou non au principe de précaution. Ce que l’on peut tout de même observer de prime abord est la récurrence des phrases comportant les mots « dans la mesure du possible« , « éventuel« , « interdit sauf si nécessaire » … qui indiquent clairement la volonté de limiter au maximum les contraintes imposées à l’exploitant industriel.

On notera également que la cheminée de 34 mètres, conçue pour assurer la dilution des gaz toxiques dans l’atmosphère, ne sera pas d’une grande efficacité pour les habitants de Sucy-en-Brie compte tenu de la direction générale des vents d’Ouest et de la hauteur du plateau de Brie. La cheminée élevée protégera à la rigueur les riverains de Saint-Maur (sauf en cas de temps anticyclonique) mais n’aura guère d’effet pour ceux situés en hauteur à l’est de l’installation.

Finalement, on rappellera que les principaux dangers sanitaires dans la production des asphaltes ou bitumes ne viennent pas directement des poussières mais plutôt des composés rares tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui sont mentionnes dans le tableau des concentrations maximales. Une synthèse sur les dangers des fumées de bitume est disponible par exemple sur le site Ushuaïa en cliquant ici. On pourra également lire l’étude proposée par le site Atousanté en cliquant ici.

3. Exemples de réactions face aux nuisances des centrale à chaud

On constitue ici un petit inventaire des réactions suscitées par l’implantation de centrales à chaud en ville. Pas exhaustif mais utile pour voir comment d’autres ont réagi par le passé face au cas qui nous occupe présentement :

3.1) L’entreprise d’enrobé E26 de Portes les Valences

L’association « Aux portes de notre santé » résume sur son site le combat qu’ils ont mené contre les nuisances causées par une centrale à chaud : « L’entreprise de travaux publics E26 est présente depuis de nombreuses années dans ce quartier. Mais la centrale à bitume n’est apparue que récemment en 2007. La plupart des riverains, y compris dans les quartiers récents comme le lotissement des Chênes, étaient installés avant la centrale.« 

Selon les membres de l’association :  » Le chauffage du bitume dégage des odeurs trés fortes et gênantes. Il dégage également des produits toxiques et cancérigènes. Les termes « toxiques et cancérigènes » sont ceux employés par le commissaire enquêteur lors de l’enquête publique. Ces fumées contiennent notamment des hydrocarbures aromatiques polycycliques ( HAP) connus pour causer d’importants dommages sur la santé humaine.
De plus, « Cette nouvelle activité d’ENTREPRISE 26 génére de trés importantes quantités de poussière. Le broyage, le concassage et le stockage des matériaux créent des nuages de poussière qui se déposent chez les riverains (sur les terrasses, dans les piscines, dans les jardins, et dans les logements)« .

Les témoignages des habitants sont peu rassurants :

« Quand il y a le vent du Nord, je bouche mes entrées d’air  »
« Je vis en fonction de la production d’ E26 »
« Je referme mes fenêtres avant 7h30, l’heure où la centrale démarre »
« J’ai un peu de scrupules à laisser mes enfants jouer dehors quand la centrale tourne »
 » etc, etc,… »

Le site détaille ensuite les actions entreprises (presse, justice, …) et propose des liens vers d’autres communes concernées par l’arrivée de centrales à chaud que je reprends brièvement ci-dessous.

3.2 Centrale d’enrobé de Lerouville (55)

L’association A.P.P.E.L.S. (Association Pour la Préservation de l’Environnement à Lérouville et la Santé publique) s’est créée suite à la découverte d’un projet de construction d’une centrale d’enrobés à chaud sur le territoire de sa commune. Extrait du blog :

 » Après avoir consulté les documents techniques de l’enquête publique (étude d’impact, étude des dangers…), nous avons constaté que les rejets établis par cette étude sontmaitrisés conformément aux normes admissibles en la matière ; il n’en demeure pas moins que des risques de contamination de la population et des écosystèmes en aval du projet subsistent.Nous parlons ici de rejets d’arsenic, chrome, cadmium (l’interdiction de celui-ci est évoquée pour 2008, il devra être récupéré et recyclé), nickel, dioxyde de souffre et autres HAP, hydrocarbures aromatiques polycycliques (la nouvelle directive fille 2004/107/CE les concernant est en cours de transposition en droit francais), tout cela à moins de 300 m de la commune de LEROUVILLE qui, comme BONCOURT/MEUSE et PONT/MEUSE, se trouve sous les vents dominants la plus grande partie de l’année et par conséquent au fait de cette pollution atmosphérique. Lorsque l’on sait que ces produits ne sont pas biodégradables et transitent dans l’ensemble de la chaine alimentaire que penser des produits des deux exploitations agricoles situées à moins de 250 m du projet pour l’une, et 700 m pour l’autre. »

3.3. Usine d’asphalte ASTEL-LPA du Cres (Nord de Montpellier)

Le collectif « Pollution-Le Cres » s’est constitué suite à l’arrivée de cette usine. Le site est très complet et détaillé en matière d’impacts sanitaires, de textes juridiques, etc. Il fournit de plus des liens vers d’autres villes, complétant la liste fournie par Portes les Valence.Extrait du blog

« La mise à disposition de la totalité des documents disponibles vise à fournir des informations utiles à toutes les associations de défense de l’environnement qui luttent contre les pollutions générées par les centrales d’enrobés et les usines utilisant l’asphalte et les bitumes comme matière première. Ce travail est le fruit de 3 ans d’activité d’un collectif d’association locales de défense de l’environnement (Collectif Pollution le Crès). »

3.4) L’APEQUA

Le site de l’APEQUA (Association pour la préservation de la qualité de la vie) ne concerne pas une usine d’enrobé en particulier mais apporte des renseignements nombreux sur les nuisances liées aux bitumes et asphaltes. On y trouve comme dans le précédent des dossiers approfondis et des liens vers des associations de défense face aux nuisances des usines d’enrobés.

Conclusion

Nous invitons toutes les associations et personnes civiles pour qui ce projet n’ est pas acceptable à nous rejoindre en envoyant un message via le courriel

taireau94@voila.fr

Sylvie  GRASLAND-DESLOT & Claude GRASLAND

Pour le Collectif T’air-eau 94