Délibération du conseil municipal de Sucy-en-Brie sur l’usine Eiffage: l’art du double langage !

 Il est des images qui se passent de commentaires. Aussi nous laissons les lecteurs de ce blog juger par eux-même de la façon dont la majorité municipale UMP de Sucy-en-Brie, soutenue par les élus du Parti Socialiste,  a décidé le 15 Décembre 2014 de « ne pas émettre d’opposition à l’implantation de l’usine Eiffage de Bonneuil ». 

Même si cet avis était assorti de réserves, il n’en constituait pas moins un avis favorable et a été comptabilisé comme tel dans l’enquête publique. Sucy-en-Brie est donc la seule commune ayant soutenu la réouverture de l’usine Eiffage, puisque toutes les autres communes concernées ont émis un avis défavorable tandis que la mairie de Bonneuil trouvait plus habile de ne pas se prononcer dans les délais prévus …

ENQUETE PUBLIQUE EIFFAGE 2014 : Amplifier le mouvement en contribuant à l’enquête par courrier

La première journée de mobilisation du samedi 6 décembre a été un franc succès puisque plus d’une centaine de personnes étaient présentes : citoyens, journalistes, partis politiques, associations … Mais il ne faut pas pour autant s’endormir et croire que les 50 à 100 témoignages inscrits ce jour là dans le registre seront suffisants pour emporter la décision. A partir de maintenant, l’accès au registre va être beaucoup plus compliqué, en termes d’horaires comme de localisation et on peut craindre que beaucoup de personnes prêtes à manifester leur désaccord ne renoncent à le faire faute de temps. C’est pourquoi nous rappelons à tous les citoyens qu’ils peuvent contribuer également par courrier postal et que toutes les lettres reçues seront ajoutées au registre d’enquête publique.

Comme nous l’avons déjà indiqué, il est toujours préférable de rédiger soi-même une lettre avec ses propres mots et arguments. Mais le nombre de réponses est également important dans le bilan final, c’est pourquoi nous proposons ci-dessous une lettre-type que les personnes pressées pourront imprimer telle quelle et envoyer (cliquer ici pour télécharger au format pdf) mais qu’elles pourront également retoucher, modifier et compléter avec leurs propres arguments (cliquer ici pour télécharger au format word)

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N’oubliez pas d’ajouter un timbre … vert pour poster votre courrier (60 centimes …) et si vous avez acheté un carnet de 12,  essayez de décider 11 amis ou voisins à participer également à l’enquête publique. Ce sera plus efficace qu’une pétition car tout témoignage effectué dans le cadre d’une enquête publique a une valeur légale et doit obligatoirement être pris en compte dans le décompte final des participants à l’enquête publique.

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TOUS A LA MAIRIE DE BONNEUIL, Samedi 6 Décembre, de 9h à 12h !

La première enquête publique sur l’usine Eiffage de 2011 n’avait attiré que 3 citoyens … Il faut être au moins 200 cette fois-ci à remplir le registre si l’on veut faire enfin bouger les choses. Venez le plus nombreux possibles dès l’ouverture de l’enquête, samedi prochain, de 9h à 12h à la Mairie de Bonneuil. Avertissez vos amis, vos voisins, les journalistes, les hommes politiques, …  Imprimez l’un des tracts ci-joint, affichez-le auprès des commerçants, diffusez sur les marchés ou dans les gares … C’est maintenant ou jamais qu’il faut agir.

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Compte-rendu de la conférence « Bitumes, Fumées, Santé » (Metz, 2014)

La coordination nationale d’information et de défense sur la pollution par les centrales d’enrobés routiers a organisé une grande conférence à Metz le 7 juin 2014 à laquelle ont participé de nombreux collectifs mais aussi des médecins, des juristes, des spécialistes des travaux publics. Même s’il n’a pas pu y envoyer de représentants, le collectif T’AIR-EAU94 a soutenu l’initiative (Cf. billet sur le blog) et souhaite participer à la diffusion des résultats de la conférence qui sont fondamentaux pour la préparation de la future enquête publique sur l’usine Eiffage ( à ce propos, comment se fait-il que cette enquête ne soit pas encore lancée ou même annoncée ?).

Le clip de la conférence de Metz : un résumé des temps forts

Clip de la conférence Metz 2014

Clip de la conférence Metz 2014: résumé des temps forts en 2 minutes

Le compte rendu de la conférence de Metz : un document précieux !

Point de vue des associations, médecins, juristes, chercheurs, professionnels du BTP ...

Point de vue des associations, médecins, juristes, chercheurs, professionnels du BTP …

Bitumesante.org : le forum de référence pour les opposants au bitume

LE site de référence pour échanger entre collectifs concernés par les usines de bitume

LE site de référence pour échanger entre collectifs concernés par les usines de bitume

Tous ensembles contre le bitume : appel pour une action commune à Metz le 7 juin 2014

Les membres du collectif T’AIR-EAU94 sont invités à rejoindre les autres collectifs anti-bitume pour une manifestation commune à Metz le 7 juin 2014. L’invitation vaut également pour tous les mouvements engagés dans la lutte contre l’usine Eiffage de Bonneuil. Nos collègues de Metz cherchent des personnes motivées et disposant d’un peu de temps pour monter l’événement et préparer le site web. N’hésitez pas à vous engager car c’est par l’action collective sur la France entière que l’on pourra lutter le plus efficacement.

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COMETSAMBRE : Le commissaire enquêteur recommande la mise en place de capteurs aériens

Grâce à la forte mobilisation des riverains, relayée par l’association BMSE et le collectif T’AIR-EAU94, le commissaire enquêteur en charge de l’installation classée COMETSAMBRE a conclu son rapport en soulignant une fois de plus la nécessité de renforcer la surveillance du Port de Bonneuil. Cela passe à la fois par (1) la mise en place d’un capteur permanent de pollution aérienne, (2) la divulgation publique du schéma de développement du Port de Bonneuil et (3) l’amélioration de ce schéma via la mise en place d’un comité de surveillance auquel seraient associés les riverains et leurs associations. Ce sont les mêmes conclusions que celle du Commissaire enquêteur en charge de la prolongation de la RN 406. Qu’attends donc la préfecture pour imposer ces trois mesures ?

Extrait de la conclusion du rapport :

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Cliquez ici pour télécharger le rapport complet de l’enquête publique COMETSAMBRE

 

 

 

La pollution aérienne est classée cancérigène par l’ OMS

 Les deux questions qui se posent  désormais sont donc :

– Où est le capteur Air Parif du port autonome de Bonneuil ?

– Quand y aura-t-il des enquêtes épidémiologiques concernant les conséquences sanitaires pour les 50 000 personnes qui  entourent sur deux kilomètres  le Port et ses activités polluantes ?

Lu dans Le Monde.fr du 18/10/2013.

« La pollution atmosphérique est un cancérogène avéré pour l’homme. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en a fait l’annonce jeudi 17 octobre. Jusqu’à présent, seules les particules fines et le diesel avaient été classés dans cette catégorie des cancérogènes certains.

Les gaz d’échappement des moteurs diesel, les activités industrielles et agricoles, la production d’énergie (chauffage) constituent les principales sources de la pollution extérieure. Si l’effet sur l’homme est important, c’est que chaque jour, un individu inhale environ 10 000 litres d’air.

Le groupe de travail du CIRC estime que l’exposition à un air pollué favorise les cancers du poumon, mais aussi de la vessie. Selon ces experts, en 2010, 223 000 personnes sont mortes d’un cancer du poumon imputable à l’inhalation de substances toxiques contenues dans l’air ambiant. C’est évidemment moins que le tabac, qui est responsable de 71 % des 1,18 million de morts annuels par cancer du poumon dans le monde. Mais la pollution de l’air constitue aussi un facteur de risque pour d’autres maladies respiratoires (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives) et pour les maladies cardiovasculaires. L’exposition aux particules les plus fines (PM 2,5) serait à l’origine de 3,2 millions de décès prématurés (avant 65 ans) de par le monde, principalement du fait des maladies cardiovasculaires.

PÉKIN COMMENCE À FAIRE FUIR LES TOURISTES

« L’atmosphère que nous respirons est devenue polluée par un mélange de substances qui provoquent le cancer. Nous savons à présent que la pollution de l’air extérieur constitue non seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi l’une des principales causes environnementales de décès par cancer », indique le docteur Kurt Straif, responsable des monographies du CIRC, études exhaustives de la littérature scientifique consacrée au rôle joué par une substance dans le cancer, et qui constituent la base du classement dans une catégorie.

Les conclusions du CIRC s’appliquent à l’ensemble des régions du monde, même si, précisent les experts, « la composition de la pollution aérienne est sujette à des variations importantes selon le lieu ». Des concentrations élevées de particules (PM) sont observées dans de nombreux pays avec des zones particulières exposées dans les pays émergents, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud et en Afrique.

En Chine, la pollution dans les grandes villes a atteint des niveaux très élevés : à Pékin, la concentration de particules ultrafines est régulièrement 40 fois plus élevée que les normes fixées par l’OMS. La ville, plongée dans un brouillard de pollution, commence à faire fuir les touristes. Pour rassurer ces derniers mais surtout calmer le mécontentement grandissant de la population, les autorités ont annoncé, en juillet, un plan d’urgence : l’Etat va investir 1 700 milliards de yuans (204 milliards d’euros) au cours des cinq prochaines années pour réduire de 25 % la pollution de l’air d’ici à 2017.

Pékin a également décidé de publier chaque mois une liste des dix villes les plus polluées et des dix villes les plus vertueuses. Le charbon est l’un des grands responsables de la pollution.

Dans l’Etat le plus riche du Brésil, celui de Sao Paulo, la pollution de l’air tue davantage de gens que la route. Selon l’ONG Institut santé et environnement, 15 000 personnes sont mortes des conséquences de la pollution, deux fois plus que dans les accidents de la circulation

90 % DES URBAINS EUROPÉENS SOUMIS À UNE POLLUTION NOCIVE POUR LA SANTÉ

En Europe, la situation reste inquiétante en dépit d’une légère diminution des rejets de polluants. Vingt-deux pays, dont la France, ne respectent pas les normes européennes. Si depuis dix ans, les émissions de dioxyde de soufre responsable des pluies acides ont été réduites de moitié, si les émissions de monoxyde ont été diminuées d’un tiers, les émissions de particules restent très préoccupantes. Selon une étude de l’Agence européenne pour l’environnement, 90 % des urbains européens sont soumis à une pollution aux particules et à l’azote à des niveaux nocifs pour la santé.

Les effets sur la santé sont particulièrement sensibles chez les plus vulnérables. Lundi 14 octobre, une étude publiée dans The Lancet Respiratory Medicine a montré qu’une exposition même faible à des particules très fines lors de la grossesse, augmente les risques de naissance à terme d’enfant de faible poids avec des problèmes respiratoires.

En classant la pollution en cancérogène certain, le CIRC espère envoyer « un message fort à la communauté internationale pour qu’elle agisse sans délai ». Jusqu’à présent, malgré l’accumulation d’études sur la nocivité de la pollution, cette prise de conscience ne s’est pas produite. Il n’y a aucune restriction au développement du trafic routier et le ferroutage reste marginal.

En France, la qualité de l’air ne figurait même pas à l’ordre du jour de la conférence environnementale de septembre. Le pays accuse pourtant un retard majeur dans l’application des directives européennes sur l’air et fait l’objet d’un recours devant la Cour de justice européenne pour non-respect des normes d’émission de particules fines. Malgré le classement du diesel comme cancérogène, la France, qui dispose du parc diesel le plus important au monde, se refuse toujours à ne plus subventionner ce carburant.

L’inertie des pouvoirs publics a un coût : la prise en charge des maladies liées à la pollution de l’air est estimée, chaque année, en France, entre 825 millions et 1,7 milliard d’euros. »

La France reconnaît (enfin!) la gravité des risques cancérigènes du bitume.

Nous avions souligné de longue date les dangers cancérigènes du bitume sur la base de rapports internationaux ( voir en particulier la synthèse publiée par les Nations Unies). Mais la France, sous l’influence des lobbies routier, a longtemps nié la réalité des risques encourus par les travailleurs du bitume. Il a fallu la condamnation d’Eurovia, filiale de Vinci, pour qu’un débat s’engage. Et ce n’est qu’aujourd’hui que l’agence nationale de sécurité sanitaire vient enfin de reconnaître les risques professionnels liés à l’exposition au bitume.

Reste que l’on attend toujours une prise en compte des risques pour les riverains des centrales d’enrobés, sans doute exposés à des doses moins massives que les travailleurs des chantiers, mais bel et bien menacés par les mêmes pathologies. Et avec une probabilité d’apparition de cancers d’autant plus importante que la population riveraine est nombreuse. Faut-il rappeler que nous avons autour du Port de Bonneuil le triste privilège de détenir probablement le record de France de population exposée aux dangers du bitume (2 centrales d’enrobés déversant conjointement  leurs poisons sur plus de 50 000 habitants dans un rayon de 2 kilomètres). 

Il faut d’urgence demander une étude sanitaire à l’INVS sur les cas de cancers survenus dans la zone avoisinante du Port de Bonneuil au cours des 20 dernières années.

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Café citoyen (gourmand) à Sucy-en-Brie, Mardi 22 Mai à 20h00

Nous étions apparemment trop enthousiastes en pensant que la mairie de Sucy-en-Brie saisirait l’occasion de la réunion sur le compostage pour laisser enfin le collectif T’AIR-EAU 94 s’exprimer … Notre demande de disposer d’une heure de débat à la suite de la réunion sur le compostage n’a reçu aucune réponse, pas plus que notre demande de salle de réunion depuis maintenant deux mois.

Il faut donc se résoudre à se réunir en plein air, ce que permet heureusement la température plus clémente. Nous vous proposons donc très symboliquement de nous réunir sur le terrain de boule mardi 22 mai à 20h00, juste en face de la salle où la mairie présentera à la même heure les innovations en matière de compostage. Même si nous ne méprisons pas la question du compostage, montrons que nous sommes plus nombreux à penser que la qualité de l’air est actuellement le sujet le plus prioritaire pour les habitants qui voient arriver avec inquiétude les premières nuisances sonores et olfactives. 

CAFE CITOYEN (GOURMAND*) DU COLLECTIF T’AIR-EAU94

Sucy-en-Brie, Mardi 22 mai, 20h00, devant la maison des familles.

Prévenez vos parents et amis signataires de la pétition …

Apportez thermos de café ou tisane, gobelets, gâteaux…

N’oubliez pas les vêtements chauds …

* Hommage discret à François Morel

Les membres du collectif feront le point sur les actions en cours, notamment sur le plan judiciaire, et sur les actions à venir. Il sera en particulier question de la grande manifestation  du Samedi 2 juin qui verra converger les habitants de Sucy-en-Brie et de Saint-Maur-des-Fossés vers la centrale Eiffage de Bonneuil

Contre-enquête (5) : La centrale d’enrobés de Bonneuil est-elle comparable à celles utilisées par Eiffage pour l’étude d’impact ?

Nous avons souligné à plusieurs reprises le caractère scandaleux de l’étude d’impact qui s’est fondée sur les « retours d’expérience d’Eiffage » à partir de trois de ses centrales d’enrobés situées à Esvres-sur-Indre, Montecourt-Lizerolles et Estrées-Saint-Denis. Nous souhaiterions ici montrer que ces centrales sont situées dans des contextes géographiques non comparables à celui de la centrale de Bonneuil, tant en nombre d’habitants concernés qu’en nombre d’industries polluantes déjà présentes.

1. La centrale Eiffage de Montescourt-Lizerolles

1.1. Adresse officielle

Morin Enrobés Aisne
rue de la raperie
02440 Montescourt-lizerolles

1.2 Impact démographique à 2 kilomètres

L’usine se situe dans une commune de 1669 habitants. Les communes voisines (Clastres, Essigny, Gibercourt, Remigny et Jussy) totalisent 3397 habitants ce qui fait environ 5000 habitants situés dans la zone concernée par l’étude d’impact. Mais l’analyse de la localisation plus précise des zones habitées  montre que l’on ne trouve guère plus de 2000 habitants  dans un rayon de deux kilomètres autour de la centrale, ce qui est 25 fois moins que la situation observée à Bonneuil.

 

1.3 Impact local sur les riverains

Un zoom plus précis montre que l’usine d’enrobés se situe au centre du village de Montescourt-Lizerolles et est entourée d’habitation de tous côtés à moins de 300 ou 400 mètres. La situation est donc comparable à celle de l’usine Eiffage de Bonneuil, à cette différence près qu’il n’y a pour ainsi dire pas d’autres usines polluantes dans le village et que l’on se situe en zone rurale. Il n’y a donc pas d’effets cumulés comparables à ceux observés à Bonneuil qui concentre industrie et voies de circulations polluantes.

2. La centrale Eiffage d’Esvres sur Indre

2.1 Adresse officielle

Touraine Enrobés,  La Huaudiere, 37320 Esvres sur Indre

2.2 Impact démographique à 2 kilomètres

La centrale est située dans une zone d’activité (en violet) éloignée de plus d’un kilomètre du centre de la commune d’Esvres sur Indre. Le cercle de 2 kilomètres autour de la centrale est totalement inclus dans la commune d’Esvres sur Indre qui totalise  4481 habitants en 2009. Sachant que toutes les zones d’habitat de la commune (en rose) ne sont pas dans le cercle de 2 kilomètres, on peut estimer à environ 2500 habitants le nombre de personnes subissant l’impact de l’usine d’enrobés. C’est 20 fois moins que dans le cas de l’usine de Bonneuil….

2.3 Impact local sur les riverains

Au niveau local, l’usine Eiffage se situe en limite de la zone d’activité d’Esvres sur Indre et est pour l’essentiel entourée de forêts ou de champs. Son impact sur les habitants et sur les travailleurs des autres établissements de la zone apparaît de ce fait plus limité. Il s’agit à l’évidence d’une localisation beaucoup moins nuisible que celle de l’usine de Bonneuil, même si on ne peut négliger la présence d’habitations proches aux alentours de 300 à 600 mètres.

3. La centrale Eiffage d’Estrées Saint Denis

2.1 Adresse officielle

Morin Enrobés Oise, avenue de Flandre, 60190 Estrées-Saint-Denis

2.2 Impact démographique à 2 kilomètres

Comme dans le cas d’Esvres-sur-Indre, la centrale Eiffage d’Estrées-Saint-Denis est située dans une zone d’activité située en périphérie de la commune, le long d’une voie de chemin de fer qui assure la livraison et l’expédition des produits. La zone résidentielle est située dans l’ensemble à plus d’un kilomètre de la centrale et ne concerne que la commune d’Estrées-Saint-Denis qui totalise 3594 habitants en 2009. En admettant que la quasi totalité de la population soit située à moins de 2 kilomètres de la centrale, on aurait environ 3500 habitants proches, ce qui est tout de même 15 fois moins que dans le cas de la centrale Eiffage de Bonneuil.

2.3 Impact local sur les riverains

Le zoom révèle la présence d’un ensemble d’habitations (en rose) relativement proches de l’usine Eiffage et entourées de zones industrielles (en violet). La proximité de la gare explique sans doute le développement de ce quartier d’habitation. La population située à proximité de la centrale  demeure toutefois assez réduite et on n’y trouve ni écoles ni maisons de retraites.

4. La centrale Eiffage de Bonneuil est-elle comparable ???

2.1 Adresse officielle

Eiffage travaux publics, rue du moulin-bateau, Bonneuil-sur-Marne

2.2 Impact démographique à 2 kilomètres

Etablie à la même échelle que les trois cartes précédentes et avec le même outil (Geoportail), la carte de l’impact à deux kilomètres frappe par la saturation générale de l’espace environnant en termes d’activités (violet) ou d’habitat (rose). Dans aucun des trois sites précédents on ne trouve une telle concentration d’habitats et d’activités. Outre l’impact démographique (plus de 50 000 habitants), c’est l’occupation du sol qui n’a rien à voir avec les cas cités en exemple par Eiffage. Sans parler de la densité du réseau de transport qui ajoute une forte pollution à celle déjà émise par les entreprises du Port de Bonneuil. Il est clair que les paramètres de pollution qui ont été mesurés par Eiffage à Esvres sur Indre, Estrées Saint-Denis ou Montecourt ne sont pas transposable à la situation de Bonneuil. La seule centrale d’enrobés comparable, à notre connaissance, serait celle de Gennevilliers.

2.3 Impact local sur les riverains

La concentration d’activités à proximité de la centrale de Bonneuil est beaucoup plus élevée que dans les cas soumis par Eiffage. Seul Esvres-sur-Indre soutient quelque peu la comparaison, mais avec deux différences notables : (1) à Esvres la centrale est situé en bordure de la zone d’activité et entourée de zones agricoles ou forestières ce qui n’est pas le cas à Bonneuil ; (2) à Esvres, la population est relativement éloignée de la zone d’activité alors qu’à Bonneuil elle entoure littéralement la centrale avec une continuité du bâti. Enfin et surtout, on trouve à Bonneuil  écoles, crèches et maisons de retraites  à moins de 1 kilomètre de la centrale ce qui n’est pas le cas dans les autres exemples.

Conclusion : une exception monstrueuse ?

Si l’on s’en tient aux trois centrales d’enrobés qu’Eiffage a utilisées pour valider l’étude d’impact (Esvres, Montrecourt, Estrées) nous pouvons conclure à coup sûr que la centrale de Bonneuil est une exception monstrueuse aux règles habituelles d’implantation des centrales d’enrobés.

Si on considère que la centrale de Bonneuil n’est pas une exception, alors qu’on nous fournisse la liste des centrales comparables et qu’on utilise les paramètres de centrales équivalentes pour modéliser l’impact de la centrale de Bonneuil. Mais nous doutons fort que ce soit le cas et tout nous porte à croire qu’ il n’existe aucun équivalent à la centrale de Bonneuil en matière d’impact potentiel sur un nombre aussi élevé d’habitants.

En tout état de cause, l’étude d’impact sanitaire qui a conduit à l’autorisation est invalide car elle n’a pas considéré des situations comparables .

« Le Parisien » du 12 Mai relaie les plaintes des riverains et informe des actions d’Eiffage et de la préfecture

Dans son édition « Val du Marne » du samedi 12 mai 2012, le journal « Le Parisien » se fait l’écho des plaintes des riverains et de la réunion du collectif T’AIR-EAU 94 le 10 mai 2012 à Saint-Maur. Mais il apporte également confirmation de deux informations que nous n’avions eu jusqu’ici que de façon officieuse : (1) le fait qu’Eiffage procède bel et bien à des essais depuis plusieurs semaines mais sans avoir encore entamé la phase de production et (2) le fait que la préfecture a fait procéder à des essais de mesure de qualité de l’air dont les résultats seront rendus publics la semaine prochaine. Remercions en tous les cas ce journal de maintenir une forme de dialogue entre des citoyens inquiets, une société privée arrogante et une préfecture impuissante …

Source :  Le Parisien, 12 mai 2012

Diaporama de la contre-enquête T’AIR-EAU 94(réunion publique du 10 mai 2012)Bulletin de participation aux frais juridiques

Pour assurer une meilleure diffusion de la contre-enquête T’AIR-EAU94 dans les médias ou à l’occasion de nouvelles réunions publiques, nous mettons à votre disposition le diaporama qui a été présenté lors de la réunion publique de Saint-Maur le 10 mai dernier et dont le compte-rendu va suivre. n’hésitez pas à diffuser ou faire circuler ce diaporama par tous les relais à votre disposition.

Diaporame  T’AIR-EAU 94 (format PPT avec animations)

Diaporama  T’AIR-EAU 94 (format PDF, sans animations)

Une des diapositives les plus symboliques lors de la présentation du 10 mai 2012 …

Compte rendu « à chaud » de la réunion en préfecture

Comme les enrobés de bitumes, il ne faut pas faire attendre les compte-rendu de réunion en Préfecture. Surtout lorsqu’on y apprend qu’Eiffage a déjà procédé à des essais et s’apprête à lancer la production en Avril. Voici donc immédiatement un compte-rendu succinct pour ne pas retarder des actions qui sont désormais urgentes.

Acte 1 : Arrivée de la délégation à l’entrée de la préfecture (14h30-15h)

Les 15 délégués du collectif T’AIR-EAU 94 se sont retrouvés devant la préfecture. Outre les porte-paroles et experts du collectif, nous avions décidé de représenter le maximum de communes concernées (représentants de Sucy, Bonneuil, Saint-Maur, Chennevières, Ormesson, Boissy) ainsi que les représentants des écoles concernées. Nous avons été rejoint par trois représentants du conseil municipal de Saint-Maur qui souhaitaient également assister à la réunion et porter un message au préfet (Me Juan, MM Berrios et Le Helloco). La préfecture a accepté sans difficulté cette extension de la délégation annoncée et c’est donc un total de 20 personnes qui a été invitée à se présenter en salle de réunion.

C’est finalement le sous-préfet du Val de Marne en charge des questions de politique de la ville,  Mr Olivier Huismans, qui nous a reçu, en précisant d’emblée qu’il représentait le préfet Mr Pierre Dartout et agissait ès qualité. Il était entouré de plusieurs représentants des services ayant conduit l’instruction du dossier, en particulier Monsieur Chabanne de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Energie et l’Environnement (DRIEE) et un jeune chimiste, Monsieur Cronnetier, de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Acte 2 : Exposé liminaire du collectif T’AIR-EAU 94

Mr Huismans ayant invité le collectif à s’exprimer en premier, Sylvie Grasland-Deslot le remercie de nous recevoir au nom des 3500 pétitionnaires que nous représentons et remet une copie papier des signatures. Elle attire l’attention de Monsieur le Préfet sur l’intérêt des commentaires apportés par les habitants qui ont signé sur internet et qui s’adressent souvent directement à l’autorité de l’Etat qu’il représente. Puis elle déclare d’emblée que le collectif demande l’arrêt immédiat de la centrale Eiffage en raison d’une enquête publique bâclée, d’éléments nouveaux et de vices divers de procédure qu’elle détaille. Elle souligne en conclusion de cet exposé la disproportion entre les 3500 signatures recueillies et les 3 personnes ayant rempli le registre d’enquête publique.

Claude Grasland présente ensuite le détail de la contre-enquête T’AIR-EAU94 dont il remet officiellement un exemplaire au Préfet. Il souligne en conclusion le fait qu’au delà des motifs juridiques d’annulation, il y a des raisons de fonds à refuser une telle implantation qui serait un danger pour les habitants, pour l’emploi, pour la valeur des biens, pour l’aménagement durable du territoire.

Acte 3 : Intervention des représentants  la mairie de Saint-Maur et des autres membres du collectif.

Les représentants de la mairie de Saint-Maur rappellent la position de leur ville. Ils insistent tout particulièrement sur la nécessité de mesurer les effets cumulés de l’ensemble des installations classées du Port de Bonneuil. L’usine Eiffage ajoute une pollution à une situation générale et on ne peut pas mesurer son effet isolé du reste. C’est un point central qui rend nulles les conclusions de la DRIEE ou de l’ARS lorsqu’elles isolent le seul effet de l’usine Eiffage

De nombreux autres membres du collectif T’AIR-EAU 94 prennent ensuite la parole pour souligner les effets nuisbles sur l’image de marque du Sud-Est du Val de Marne, les dangers inadmissibles pour les enfants, la légèreté des conclusions médicales.

Monsieur le Sous-Préfet nous laisse tout le temps de nous exprimer avant de demander aux services de nous répondre.

Acte 4 : Coup de théâtre et réponses non convaincantes de la DRIEE et de l’ARS

Le seul problème dans le scénario prévu est que les membres du collectif T’AIR-EAU 94 demandent la date d’ouverture de l’usine avant d’écouter les explications de la préfecture. Et là, coup de théâtre, on apprend qu’Eiffage a déjà procédé à des essais en mars et prévoit une ouverture en avril (certainement pendant les vacances de Pâques). Du coup, l’hostilité monte soudainement d’un cran face aux bureaucrates de la DRIEE et de l’ARS qui nous expliquent doctement qu’ils ont respecté toutes les étapes de la Sainte Procédure  !!!

Le représentant de la  DRIEE est en particulier fortement bousculé quand il présente la procédure, tant il semble plus soucieux de défendre l’autorisation obtenue par Eiffage que d’écouter les doléances des citoyens. Il ne convainc guère (euphémisme) quand il plaide son indépendance de fonctionnaire public.

Quand au représentant de l’ARS, il est au mieux pitoyable quand il nous explique les modes de calcul des probabilités de risque de décès « simulés par les travaux de la littérature scientifique sur le cas théorique d’un enfant de 6 ans vivant à 500 mètres de la Centrale » . La probabilité de 10-6 ou 10-7 qui doit nous rassurer ne fait que nous inquiéter davantage tant il semble clair que l’ARS applique des règles bureaucratiques et non scientifiques dans son travail. L’enfant de 6 ans n’a rien de théorique et surtout il est à multiplier par 1000 ou 2000 dans la zone concernée. Cet enfant ne fait pas que respirer les fumées de l’usine Eiffage, il est soumis à l’impact des effets cumulés de toutes les autres usines. « Oui, mais la réglementation n’autorise pas encore à étudier les effets cumulés …« . Ben voyons !

Acte 5 : Proposition finale du Préfet et contre proposition du collectif

Monsieur le Sous-Préfet a attendu patiemment la fin de l’échange entre les représentants de ses services et ceux du Collectif T’AIR-EAU 94 pour répondre à la question qu’on finit par lui poser brutalement : « Mais que pouvez vous faire ? Si la réponse est rien, alors nous n’avons plus qu’à attaquer votre arrêté en justice et à nous battre sur le terrain, avec des risques de débordements et troubles à l’ordre public« .

En fait, le préfet n’a guère de moyen de revenir sur sa décision et peut tout au plus négocier avec Eiffage (sic). Mais il a esquissé un projet d' »Arrêté complémentaire » qui renforcerait les mesures de qualité de l’air dans le Port à 3 mois et 6 mois après l’ouverture de l’usine.

C’est bien peu de choses, surtout lorsque l’on apprend que ces mesures seront certainement  faites comme pendant l’enquête d’utilité publique par un bureau d’étude « indépendant » mais payé par Eiffage (c’est la loi !). Or, on a de bonnes raisons de douter de la fiabilité des mesures émanant de la SOCOTEC ou de VERITAS. En aucun cas le collectif T’AIR-EAU 94 n’acceptera les résultats d’une telle étude sauf si le bureau d’étude privé choisi par Eiffage est surveillé par un organisme réellement indépendant tel que l’A.P.P.A. auquel il remettra toutes les données brutes et renseignements sur la méthodologie de mesure.

Mais surtout, le collectif T’AIR-EAU94 ne peut accepter un démarrage de l’usine sans campagne de mesure préalable. La préfecture doit au minimum demander un moratoire de 6 mois à Eiffage pour effectuer des mesures par tous les types de temps, et notamment en situation anticyclonique. Contrairement à ce que prétend le représentant de la DRIEE (qui révèle la son incompétence ou sa mauvaise foi), de telles mesures ne peuvent se faire en quelques jours mais demandent plusieurs semaines pour comparer la circulation des polluants selon différents régimes de vents, différentes températures, etc….

Monsieur le Sous-Préfet prend acte de notre demande mais ne se prononce pas. Le Collectif T’AIR-EAU94 lui demande donc de lui transmettre par écrit et le plus tôt possible la proposition « d’arrêté complémentaire ». Et en attendant s’autorise tous les moyens légaux en vue de faire casser l’arrêté d’exploitation de l’usine Eiffage.

Epilogue très provisoire

La mobilisation doit continuer plus fortement que jamais, à la fois par les pétitions mais aussi l’interpellation des conseils municipaux qui s’abritaient derrière la préfecture (Sucy, Chennevières, Créteil, Bonneuil, …). Puisque la préfecture dit ne pouvoir rien faire dans l’immédiat, c’est aux conseils municipaux de prendre leurs responsabilités et de relayer la protestation contre l’usine Eiffage.

Il va aussi falloir envisager toutes les procédures légales de recours, tant au niveau national (Défenseur des Droits, Tribunal Administratif, …) qu’au niveau européen (Cour européenne de justice qui a condamné déjà deux fois la France pour non respect des directives sur la pollution de l’air et les installations classées).

Enfin,  il vaudrait la peine de prévenir Eiffage que le coût de leur installation dans le Port de Bonneuil sera très  élevé en matière d’image de marque. Nous n’aurons de cesse de relayer dans la presse et les médias cette affaire et cela pourrait bien finir par annuler les gains attendus des tonnes d’enrobés. Eiffage serait sage de ne pas précipiter l’ouverture de son usine et, en accord avec le Préfet, de faire procéder à une campagne de mesure de l’air dans le Port de Bonneuil qui soit scientifiquement transparente.

Sylvie GRASLAND-DESLOT & Claude GRASLAND

Pour le collectif T’AIR-EAU 94

Et comme deux éclairages valent mieux qu ‘un :

Bonjour à tous,
Voici comme promis un compte rendu de l’entrevue  que nous avons eu avec M. le sous Préfet M. Huismans ainsi que l’équipe en charge du dossier Eiffage, le mercredi 21 mars 2012 à 15h.
 Dès notre arrivée,  nous avons la bonne surprise d’être rejoint par M. Le Conseiller Général, M. Berrios Sylvain, ainsi que les 2 maires adjoints de Saint Maur, Mme Juan Catherine et M. Jean-François Le Helloco.
« Le porte parole du Collectif T’air-eau94, M. Claude Grasland à démarré l’entrevue  en exposant  les 4 impacts majeurs de l’installation d’une centrale de bitume à chaud à proximité des habitations (son étude était très détaillée et s’appuie  sur l’avis d’experts ) :
–         Impact sur la santé des riverains
Une centrale de bitume d’enrobé à chaud produit des fumées toxiques et cancérigènes. Nous savons qu’à proximité immédiate (600m) sont implantés  3 groupes scolaires, ainsi qu’une crèche,  ce qui constitue une population à risque.
L’étude parue par l’OMS en Octobre 2011 classifie ces centrales en catégorie 2A et 2B (cancérigène), elle présente donc un risque sanitaire lorsqu’elle est implantée  à proximité de grandes agglomérations.
–         Impact sur la valeur des biens immobiliers
Nous avons constaté en France que l’implantation de ce type de centrale a une incidence directe sur la valeur des biens immobiliers dans un rayon de 2 à 4 km (on constate une baisse de 2 à 20%). En prenant une hypothèse basse d’une diminution de 5 % de la valeur des biens dans un rayon uniquement de 2 km, l’impact des biens est estimé à 67 millions d’euros !
–         Impact sur l’emploi
Il a été noté que la centrale allait permettre la création de 7 emplois. Malheureusement son installation induit également la destruction d’emplois  directs  dans le secteur tertiaire : restaurants, loisirs, bureaux (qui eux ne produisent pas de fumées toxiques et nauséabondes). De nombreux bureaux sont implantés dans cette zone et leur délocalisation est inévitable en raison de la faute inexcusable pour les employeurs. On peut donc craindre une destruction massive du nombre d’emplois dans un rayon de 2 km.
–         Impact sur l’aménagement du territoire
La zone Sucy-Bonneuil pourrait être mise à profit dans le cadre de la création d’entreprise du secteur tertiaire puisque cette zone est très bien desservie par le RER A. L’installation de la centrale d’Eiffage stérilisera cette zone. »
A la suite de cet exposé, l’équipe en charge du dossier Eiffage est bien acculée  et peine à donner des arguments aussi irrecevables  qu’incongrus.
« M. Le Conseiller Général prend la parole, et assène le coup de grâce, il rappelle aux autorités préfectorales que :
– Les avis des différentes villes n’ont pas été respectés, en effet les réserves émises par les villes de Créteil, de Chennevières et de Sucy ont été ignorées en raison « d’impossibilité » ce qui constitue donc un avis défavorable. Dans ces conditions, les autorités préfectorales n’auraient pas dû  donner l’autoristion d’exploiter à la société Eiffage.
– Demande à ce que les autorités préfectorales prennent la mesure des installations classées dans le port de Bonneuil
–  Aucune étude d’impact sur les effets consolidés n’a été réalisée, ce qui annule les conclusions légères de la DRIEE et de l’ARS.
En conclusion M. Le Conseiller Général rappelle  la situation d’infraction dans laquelle se trouve le groupe Eiffage (défaut de publicité qu’elle a fait constater par agents assermentés) et demande aux autorités préfectorales de trouver une « porte juridique de sortie » sur l’autorisation d’exploiter  donné à Eiffage, sans quoi ils seraient dans l’obligation d’en saisir le tribunal administratif pour annuler l’arrêté.
M. Le Conseiller ajoute également que les autorités préfectorales ne peuvent pas systématiquement favoriser un grand groupe industriel au détriment  de milliers de riverains.
Si la centrale Eiffage démarre sa production au mois d’avril comme il est prévu, il rappelle que le préfet étant responsable de l’ordre public, il  « imagine mal » que les milliers de riverains (52 000) acceptent de sacrifier la santé de leurs enfants, leurs emplois, leurs biens immobiliers, leur cadre de vie qu’ils ont parfois mis une vie entière à acquérir, sans se révolter ! »
J’ai essayé de vous faire un résumé clair et le plus exhaustif possible de cette  entrevue.
Pendant 2h30 je me suis sentie infiniment reconnaissante vis-à-vis des personnes qui se mobilisent, se battent pour un monde plus respectueux de chacun. Grâce à ces petites choses que nous avons fait chacun individuellement, aux 3500 signatures recueillies, nous avons vu un « petit miracle » se produire : les experts, les 2 maires adjoints de Saint Maur ainsi que le Conseiller Général ont déstabilisé plus que jamais les autorités préfectorales, ainsi que le groupe Eiffage.
Aujourd’hui plus rien n’est impossible, nous allons montrer au groupe Eiffage que même avec de l’argent on ne peut pas tout acheter et surtout pas nos vies !
 La mobilisation doit continuer et même s’accélérer .
 Les mots de la fin… merci à tous d’avoir permis cela!
Une riveraine de Sucy-en-Brie
Encore une réaction :
Les emplois pour construire la centrale ne sont pas des emplois localisés? Tous des travailleurs de l’Est venus spécialement ! C’est ça le modèle mis en avant ?

– La naissance d’un 2e pôle de pollution, dans l’Est du 94, dénoncé par la population, après celui très proche localement, celui de la montagne de déchets à Limeil-Brévannes. Ce bassin d’emplois va prendre une mauvaise image de marque, qui risque de nuire à l’attrait d’entreprises de qualité.
– Avec la préfecture persistent des points de rupture qui ne sont  pas négociables  :
-Les votes avec réserves des communes. Ces réserves  ne servent à rien en fait, si la préfecture dit qu’elle ne peut les imposer. La commune d’Ormesson a eu raison de les citer, puis de voter « contre »
– La pollution cumulée. Il est préférable de beaucoup polluer sur un terrain sain, tout en restant dans les limites règlementaires, plutôt que d’ajouter un peu de pollution sur un terrain déjà très pollué.
– La seule riposte en France dans ces conditions est donc un recours judiciaire. Il n’y a pas de justice mais des jugements en France.

– Ce qui doit être négocié et obtenu, ce sont des mesures avant la mise en route, qui serviront de référence, quitte à reculer celle-ci de quelques semaines

Jean-Pierre Girault
Boissy Ecologie

Lettre recommandée (AR) envoyé à Monsieur Pierre DARTOUT, Préfet du Val-de-Marne

Nous avons posté aujourd’hui, 27 Février 2012, le courrier ci-dessous, en lettre recommandée avec Accusé de Réception.

Collectif T’ air-eau 94                                                                  Monsieur le Préfet du Val-de-Marne

taireau94@voila.fr

Sucy-en-Brie, le 27/02/2012

Nous, membres du collectif T’ air-eau 94, demandons à Monsieur le Préfet du Val-de-Marne l’arrêt immédiat de la construction de l’usine d’enrobés au bitume dans le Port de Bonneuil (arrêté préfectoral n°2011/2102 du 27 Juin 2011). Cette implantation industrielle dangereuse et polluante est en cours de construction en limite de Sucy et Saint-Maur, à moins de 700 mètres des écoles élémentaires des Noyers et des Mûriers, 900 mètres de l’ école Jean-Jacques Rousseau.

Sept maisons de retraite dans un rayon d’ un kilomètre sont également à protéger.

La dépollution du site n’ a pas été effectuée par le précédent locataire et Eiffage envisage de bitumer par-dessus un terrain pollué à l’ arsenic en gérant les poussières à l’ aide d’ une arroseuse.
Cette usine fabricant 80 000 t/an d’enrobés va sans cesse polluer l’atmosphère par des fumées toxiques dangereuses pour la santé. Une odeur nauséabonde de bitume engluera toute l’atmosphère dans un périmètre d’au moins 2 kilomètres. Enfin, pour évacuer toutes ses matières dangereuses, des centaines de camions sillonneront les rues de nos communes.

 Aucune étude sérieuse sur le bruit généré par le concasseur n’ a été effectuée, engin qui serait bien moins gênant in situ, à l’ endroit où l’ on casse la route pour la refaire sous forme de machine mobile.

Aucune étude épidémiologique sur le nombre de cancer ni de cas d’ asthmes n’ a été faite dans la région entourant le Port de Bonneuil, pourtant  disposé à se mettre au service du développement durable des territoires si l’ on en croit les axes prioritaires de sa politique , que soit au niveau des sols, des eaux, de l’ air et du bruit , des gaz à effet de serre.

http://www.paris-ports.fr/sites/default/files/projet_strategique_20102015_0.pdf

Il est urgent d’ attendre l’ émergence de nouvelles technologies moins polluantes (enrobage à froid), la mise en service d’ une liaison routière entre la sortie du Port autonome de Bonneuil et l’ autoroute A86, la mise en service d’ un lien fluvial  pour l’ usine,  la mesure des polluants atmosphériques avant implantation de l’ usine (poussières, dioxyde d’ azote, dioxyde de soufre,  benzène,  naphtalène, formaldéhyde, acétaldéhyde, aniline émis par les cuves de stockage ou les tambours sécheurs) et la réflexion sur les moyens financiers à employer pour que les dosages ultérieurs ne soient pas effectués par Eifage mais par un expert indépendant (cf Air Parif)

L’ enquête publique a été bâclée. Seuls trois citoyens sur les 50 000  résidant dans un rayon de deux kilomètres ont été suffisamment informés pour laisser une observation, deux d’ entre eux gérant des restaurants sur le trottoir d’ en face…. Il n’ y a pas eu de certificat d’ affichage à Chennevières. Les observations de la commune de Sucy-en-Brie se sont perdues.  Il est donc urgent de refaire l’ enquête d’ utilité publique, qui, si l’ on lit les observations rédigées par les pétitionnaires, devrait être plus riche d’ enseignement.

Pourriez-vous accueillir une délégation de notre collectif, riche d’ une pétition de 1900 signatures collectées en moins de deux mois ?

Dans l’ attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’ expression de notre très haute considération

Sylvie Grasland-Deslot

Pour le collectif t’ air-eau 94

PETITION : VERS LES 1000 SIGNATURES …

Comme promis, nous publions aujourd’hui les résultats provisoires de la pétition au bout de 10 jours d’une mobilisation très forte sur Sucy-en-Brie, mais qui devrait s’étendre rapidement la semaine prochaine sur Saint-Maur-des-Fossés, Bonneuil, Ormesson, Chennevières, Créteil et Boissy-Saint-Léger. Même si les 1000 signatures ne sont pas encore atteintes, elles devraient l’être prochainement. Aussi, tout en continuant la campagne de signature il faut préparer le rendez-vous avec le Préfet du Val-de-Marne et décider de façon transparente de la composition de la délégation du collectif T’AIR-EAU 94 qui représentera les pétitionnaires.

1. Résultats par communes : Sucy, Saint-Maur, Ormesson …

C’est à Sucy-en-Brie, point de départ du mouvement T’AIR-EAU 94 que la mobilisation a été de loin la plus forte, avec 632 signatures sur les 905 qui ont été collectées. Ce résultat s’explique par l’intense campagne de collecte au marché et au RER, ainsi que par les relais de commerçants ou de riverains qui ont fait signer la pétition par leurs amis ou voisins. Le mouvement n’est d’ailleurs pas terminé et de nombreuses signatures sont encore attendues dans les jours à venir.

Saint-Maur arrive en seconde position avec 69 signatures. Mais le mouvement ne fait ici que démarrer et, si la mobilisation qui débute est aussi forte que celle de Sucy-en-Brie, on devrait rapidement collecter pas moins de 1000 signatures sur cette seule commune qui compte le plus de riverains proches de la centrale.

Ormesson arrive en troisième position avec 23 signatures, puis Boissy-Saint-Léger (14) et Noiseau (8), ce qui montre une diffusion dans la communauté de commune du Haut-Val-de-Marne du mouvement parti de Sucy-en-Brie, via les distributions de tracts au marché de Sucy-en-Brie et au RER.

Bonneuil-sur-Marne est en revanche très en retrait avec juste 6 signatures, Chennevières et Créteil  sont également à la traîne avec 4 signatures. Il faut impérativement trouver des relais sur ces communes qui sont très directement concernées par les fumées de la centrale. Même si les maires de ces trois communes soutiennent officiellement le projet Eiffage, leur avis n’est pas forcément partagé par leurs habitants. Et leurs conseils municipaux peuvent changer d’avis, car comme dit le proverbe …

2. Petitions papier et pétitions électroniques : utiliser de préférence la première solution

Comme le montrent les résultats détaillés ci-dessus, la pétition papier a été dans l’ensemble plus efficace que la pétition électronique (530 signatures contre 375 ) et surtout elle a été mieux remplie puisque l’on ne trouve que 7 personnes sur 530 n’ayant pas déclaré leur commune de résidence sur papier contre 97 sur 375 dans le cas de la pétition électronique. En outre, la pétition papier ne concerne que des habitants de communes riveraines alors que la pétition électronique se disperse davantage sur le Val-de-Marne et la France. Il n’est certes pas inutile de recevoir des soutiens de citoyens éloignés de la centrale, mais vis-à-vis de la préfecture ce sont les avis de riverains qui pèseront le plus. On peut en outre craindre que certaines personnes signent en double ce qui imposera une vérification fastidieuse avant de déposer la pétition.

Au total, nous recommandons de privilégier la signature sur pétition papier pour les communes riveraines concernées par l’enquête d’utilité publique (Sucy, Bonneuil, Ormesson, Chennevières,  Saint-Maur, Créteil, …) et de réserver la pétition électronique aux soutiens de personnes plus éloignées dans le reste du Val de Marne ou de la France.

3. Suite du mouvement : arriver à 2000 signatures et prendre rendez-vous avec le préfet.

La collecte de signature doit être poursuivie et intensifiée, en particulier sur les communes riveraines qui sont concernées par l’enquête d’utilité publique. Notre pétition sera en effet d’autant plus entendue qu’elle mobilisera fortement les citoyens sur toutes les communes concernées et pas seulement sur Sucy-en-Brie.

Mais surtout , la signature de la pétition est l’occasion de mobiliser les habitants et de préparer la désignation de représentants des riverains auprès du préfet du Val-de-Marne. Les personnes qui font signer la pétition recueillent par la même occasion les doléances des citoyens ainsi d’ailleurs que l’avis, certes minoritaire, des défenseurs de l’implantation de la centrale.La délégation qui portera les pétitions en préfecture sera logiquement composée des personnes qui ont le plus contribué à la signature de la pétition. Ainsi que des  groupes (associations de riverains, fédérations de parent d’élève, comités de quartier, … ) qui auront décidé de rejoindre officiellement le collectif. Nous demandons donc aux personnes et groupes qui le souhaitent de se déclarer officiellement membre du collectif T’AIR-EAU 94 (leur nom figurera sur le site dans la rubrique « A Propos »), afin de préparer de façon transparente la désignation des représentants auprès du préfet.

Il est indispensable de préciser les contours du collectif T’AIR-EAU94 avant d’entamer une  démarche officielle visant à stopper la construction de la centrale et reprendre l’enquête publique. Rappelons pour mémoire que 4 personnes seulement avaient signées le registre d’enquête publique en 2010 alors que nous sommes déjà plus de 900 à avoir protesté contre l’ouverture de la centrale. Cela seul permet de démontrer que l’information n’a pas été suffisante au moment de l’enquête publique.

4.  Commentaire de signataires de la pétition recueillis sur internet

En prévision d’une future enquête publique où le public sera véritablement consulté, nous publions les réactions des pétitionnaires qui sont accompagnée leur signature sur internet d’un avis sur la centrale. C’est édifiant et cela devrait contribuer à faire réfléchir aussi bien le préfet que les maires des communes qui ne se sont pas opposés à l’arrivée de la centrale …

Après la décharge de Boissy saint Léger
Attention danger.
Avec tous les espaces libres qu’il y a en grande banlieue pourquoi venir dans une zone a forte densité de population ?
Bravo pour votre engagement, il faut absolument que ce projet polluant soit abandonné!!
C’est honteux!!
C’est inadmissible qu’une telle usine de produit chimique lourd soit prévue aussi près des populations. Que font les collectivités territoriales ? ?
C’est scandaleux !! Nous connaissons l’impact que peut avoir une usine polluante à proximité d’une ville. Comment le maire peut-elle agir contre le bien être de ses administrés. De plus l’usine polluante est à proximité du parc départemental du Morbras et des autres parcs du centre ville, des écoles, etc. Le maire a perdu la raison et nous ne manquerons pas de le faire savoir !!!! C’est une honte pour notre ville. Sucy a justement pour vocation d’être une ville verte (son emblême est un arbre feuillu et non un arbre mort!!!!) . Vivement les élections !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C’est une honte!
Ce type d’usine est connu pour sa pollution diffuse et les industriels eux même tendent à regrouper leur production sur de plus gros sites pour choisir une localisation le moins perturbante possible !!
Comme d’habitude (et comme dans beaucoup d’autres domaines) tout est fait en dépit du bon sens et à la va-vite .
Comment est-ce possible ? A l’heure où le décret du 2 décembre 2011 rend obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans les écoles, on installe une usine  polluante dans une zone habitable où se trouvent 2 écoles primaires ( les noyers et les mûriers)….Les désagréments du couloir aérien ne sont-ils pas suffisants ? …Comment est-il possible que la commune de Sucy cautionne une telle position ? Je souhaiterais  prendre connaissance de l’avis d’experts  missionnés, est-ce consultable à la mairie ? J’aimerais savoir la raison pour laquelle sur la homepage du site de la ville de Sucy apparaissent  des informations au sujet de la pétition engagée concernant la ligne RER A en revanche aucune donnée au sujet de l’installation de cette usine … C’est inadmissible …
Conseiller municipal Ville d’Ormesson
Contre
Coïncidence ou pas ? Dans le dernier bulletin municipal M. le Maire de Saint MAUR présente une réponse rassurante de Port de Paris concernant les nuisances générées par l’activité du port de Bonneuil. Il n’est pas fait mention de cette usine.
Du fait des vents dominants d’ouest, les effluents porterons également vers les communes d’Ormesson et de Noiseau!
En plein dans le passage des futures effluves et du bruit et parce que la vie de tous est en danger
Encore un projet qui ignore les vivants ! J’espère que l’ensemble des signataires qui défendent leur environnement immédiat élargirons à cette occasion leur champ de conscience ‡ l’ensemble de la Planète et à l’impératif changement de mode de vie qui doit avoir lieu : sans lui, Eiffage sera toujours et encore légitimé, ici ou ailleurs, car c’est pour le dieu Bagnole que nos poumons sont sacrifiés.
Encore un scandale de santé publique connu bien avant le démarrage des travaux ! Pourquoi si peu d’humanisme et tant d’envie de paquets d’euros ? Surtout qu’on ne prétexte pas l’apport d’emploi, car l’enjeu n’en vaut pas la chandelle.
Erreur d’orthographe à corriger : fabriquant
Et vous ne parlez pas du vacarme que cela va engendrer lors du concassage. La pire des pollutions !!!!
Etant asthmatique, la construction de cette usine me révolte d’autant plus
Il est inadmissible de construire une usine polluante dans une zone où les habitations et les écoles sont nombreuses. Nous sommes déjà victimes du couloir aérien engendrant des nuisances atmosphériques et sonores … Bientôt il sera de bon ton de déserter le Val de Marne !!!
Il est inadmissible que seule une association nous ait informés de cette source de pollution. le silence et la passivité de notre mairie nous stupéfient !!!
Il me paraît impensable qu’une usine aussi polluante puisse s’installer dans une zone densément peuplée, qui plus est avec un combustible aussi toxique que le lignite!
Il serait inadmissible d’accepter un tel projet!!! Il est temps de réagir.
J’informe autour de moi et je dirai même pas d’usine du tout. Espérons que cette pétition portera ses fruits…….
Je reconnais bien là une affaire comme il en pousse partout.
Je refuse les anciennes technologies polluantes et privilégie les nouvelles technologies non polluantes
Je suis scandalisée qu’aujourd’hui encore, nos autorités puissent mettre en oeuvre de tel programme au péril de la santé de la population, et sans tenir compte de leur avis, ni celui des experts. Quelle démocratie !
L’attitude de la municipalité de SUCY m’étonne et me dérange!
L’installation de cette usine fortement polluante dans une zone à forte densité de population est inadmissible et dangereuse pour les habitants.
Le groupe scolaire JJ Rousseau sera  également très proche de cette source de pollution, puisqu’il est à quelques centaines de mètres des Noyers.
Les gens qui prennent ces décisions n’en n’ont rien à faire des dommages collatéraux à savoir la santé de nos enfants ainsi que les nuisances engendrées. Nous n’avons aucun pouvoir face à eux mais ils faut tout de même signifier notre mécontentement
Les nuisances sont nombreuses et dangereuses, pensez à nos enfants, à vos enfants et petits enfants.
Marre !! et honte de faire ça !!
Mon enfant va à l’école des noyers et cela m’inquiète pour sa santé
Mon petit fils de 6 ans, habite sur la zone concernée, je suis inquiète et honteuse de constater que le pouvoir de l’argent l’emportera toujours sur le bien-être des humains, je ne dis pas bravo aux pouvoirs publics en particulier les mairies de Bonneuil et de Sucy
No comment!!!!!
Non à cette usine
Non à cette usine
Non à cette usine
NON A L USINE
Nous habitons dans la rue du Moulin Bateau et sommes très inquiets sur les conséquences de cette implantation sur la santé de notre famille et sur les nuisances que cela va causer
Nous, riverains du port autonome de Bonneuil disons stop ‡ l’implantation d’une usine de fabrication d’enrobés bitumineux à chaud
Nous sommes propriétaires tout près du site.  Dans notre petite rue à elle seule, il y a entre 15 et 20 enfants.  L’air sent assez mauvais et c’est assez pollué ici déjà.
Offrons des concerts avec des  clowns à nos enfants et petits enfants pas des cancers !!!!
On nous parle de pollution tous les jours baisser notre chauffage rouler moins vite acheter des appareils ménagers.
Peut-être faudrait-il alerter la presse si ce n’est déjà fait ? des affichettes chez les commerçants afin de toucher toute la population ???
Pour la préservation de l’environnement de notre santé.
Pour notre liberté a ne pas accepter ces lois liberticides
Pourquoi le Préfet ne s’est il pas informé avant de donner la permission . Nous faisons son boulot et il est payé ?! Quand va t on refuser l’incompétence?
Pourquoi ne pas implanter cette usine à Neuilly sur seine ????
Prendre le temps de consulter et de convaincre avant de commencer précipitamment des travaux peut-être plus nuisibles que ce qui en est dit.
Protégeons notre cadre de vie et celui de nos enfants
Quelles sont les actions engagées auprès des élus, je pense aux maires des communes concernées et au député du secteur. Des actions sont elles prévues au delà de la pétition ?
Résident de Sucy en Brie, attaché à un environnement résidentiel sûr et propre.
STOP
Trop dangereux
Une ancienne élève de l’école des noyers qui appréciait l’air pur de sa cour de récré.
Une enquête public a-t-elle été annoncée à Sucy en Brie
Une enquête publique a-t-elle été menée auprès des populations avoisinantes ?

CONTRE-ENQUETE (3) : Un impact négatif sur l’emploi local ?

Beaucoup de personnes hésitent à condamner l’installation de l’usine Eiffage en considérant que les inconvénients en termes de pollution seront compensés par les avantages en termes de création d’emplois. Dans un contexte de crise et de fort chômage, il est effectivement important de se poser la question du bilan économique et social de cette implantation en termes de créations, mais aussi de destructions potentielles d’emplois pour les habitants des communes voisines. Or, on va voir que cet argument tourne plutôt en défaveur de l’implantation d’une centrale d’enrobé à chaud polluante qui risque de détruire à long terme bien  plus d’emploi qu’elle ne va en créer à court terme.

1°) Une construction sous-traitée à une firme allemande important son personnel

La société Eiffage a délégué à l’entreprise allemande Benninghoven la construction de la centrale proprement dite. Cette dernière dispose d’une filiale française installée en Seine-et-Marne qui a fourni le chef de chantier, ce qui peut être considéré comme une création d’emploi pendant la durée de construction (6 mois). Mais les ouvriers spécialisés présents sur le chantier et logés dans des bâtiments de type Algeco vient pour l’essentiel d’Allemagne et d’Europe Centrale (Hongrie, Pologne, …). Lorsque l’on essaye de discuter avec les ouvrier au sortir du chantier, il est impossible de le faire en Français et l’Allemand est la seule langue comprise pour dialoguer. Cette équipe internationale a construit récemment une usine à Gand en Belgique et ne fait que passer dans la région le temps de construire la nouvelle usine. Auf Wierdersehn !

=> Il s’agit donc d’un cas classique de livraison clé-en-main par un fabricant qui amène son propre personnel spécialisé. En dehors du chef de chantier français, la construction de l’usine n’a donc pas crée d’emplois pour les habitants des communes voisines.

2°) Une centrale d’enrobage à chaud emploie 4 à 7 personnes en régime de croisière

Renseignement pris sur d’autres sites de taille équivalente, il apparaît qu’une centrale d’enrobage à chaud génère peu d’emplois directs. Son fonctionnement quotidien est assurée par une équipe de 4 à 7 personnes au maximum. Il ne s’agit donc pas d’une industrie fortement créatrice d’emploi, surtout si on rapporte ces emplois à la surface au sol occupée par l’implantation. On peut certes penser également aux emplois indirects engendrés pas l’usine. Mais en ce qui concerne le transport d’enrobés de l’usine vers les chantiers, ce n’est pas une création car il aurait lieu de toutes façons. On notera que, s’agissant des matières premières, le très polluant lignite viendra selon le rapport d’enquête du bassin de Cologne (Allemagne) où parait-il la teneur en polluant est moindre… Puisque cela ne crée pas d’emploi en France, à choisir, nous préférerions le gaz russe qui émet moins de particules ….

=> On a neutralisé près de 20 000 mètres carrés pour une implantation qui n’engendrerait donc que 4 à 7 emplois. C’est un gaspillage considérable de ressources foncières industrielles dans une zone où le terrain industriel est rare et où d’autres entreprises plus créatrices d’emploi sont à la recherche de terrains disponibles. 

3°) Destruction directes d’emplois tertiaires à proximité de la centrale : restauration, loisirs, entreprises de bureaux, …

En admettant que les autres entreprises industrielles accepteront sans protester l’arrivée de l’usine Eiffage (ce qui reste à prouver …), on doit prendre en compte le cas des entreprises tertiaires dont l’activité de service va être directement affectée par les nuisances de l’usine Eiffage. Le cas le plus évident est celui des restaurants situés en bord de Marne qui verront sans nul doute leur clientèle péricliter, car il est difficile d’imaginer que les odeurs de goudrons favoriseront la fréquentation de leurs terrasses. Même chose pour les bases de loisirs aquatiques (canoë, aviron, …) et les terrains sportifs (stade Paul Meyer) où l’on peut prévoir un départ massif des clients habituels vers des zones plus salubres. Enfin, dans le cas des entreprises de bureaux qui avaient commencer à s’implanter dans le Port de Bonneuil, il est prévisible que les comités d’entreprises demanderont une délocalisation de l’implantation vers des zones d’activités plus saines.

Restaurant avec terrasse de charme situé en face de la future centrale. Les clients vont ils rester ?

Le stade Paul Meyer, vu  de l’entrée du terrain Eiffage, à moins de 300 mètres. Nos sportifs vont-ils continuer à pratiquer leur activité dans un air pollué et nauséabond ?

Immeuble de bureaux situé à 200 mètres de la future centrale : le comité d’entreprise va-t-il demander le départ des emplois ?

=> Sans chercher à noircir la situation, on doit tout de même s’attendre à voir fermer rapidement plusieurs entreprises à proximité de la centrale et se délocaliser d’autres. Les personnes des communes voisines qui avaient trouvé un emploi près de chez eux dans ces entreprises se retrouveront au chômage ou devront désormais aller travailler beaucoup plus loin.

4°) Perte d’attractivité industrielle des zones d’activités du Port de Bonneuil et de Sucy-en-Brie

Au delà des activités tertiaires, on peut enfin craindre que l’arrivée d’une installation  classée ne dissuade les autres entreprises industrielles de s’installer dans le Port de Bonneuil et dans les zones d’activités voisines des Petits Carreaux ou des Portes de Sucy. Les employeurs sont en effet soumis juridiquement au risque de « faute inexcusable » lorsqu’ils mettent en danger la vie de leurs salariés. Du coup, plus d’un industriel y regardera à deux fois avant de décider de s’implanter dans la zone de deux kilomètres située autour de la centrale Eiffage. Car même si celle-ci semble avoir franchi avec succès l’épreuve de l’enquête d’utilité publique, il n’ y a pas eu d’étude d’impact sur la qualité de l’air avant son installation et on ne pourra pas prouver sa responsabilité si des problèmes de santé au travail apparaissent dans 2 ou 3 ans.

Des entreprises industrielles non polluantes situées à moins de 100 mètres de l’usine Eiffage risquent de partir pour éviter le risque juridique de « faute inexcusable » à l’égard de  la santé de leurs employés

=> Les entreprises industrielles non polluantes vont donc probablement quitter les zones proches de la centrale Eiffage pour se protéger juridiquement du risque de « faute inexcusable ». Et celles qui auraient pu s’y installer ne le feront pas afin d’éviter le voisinage avec des unités dangereuses susceptibles de nuire à leur réputation.

Conclusion : Peut-on prendre le risque de ruiner le poumon économique de Bonneuil, Sucy et le Haut Val-de-Marne ?

Le développement durable est une démarche qui associe l’économique, le social et l’environnemental. On peut accepter des compromis sur l’un des piliers lorsque le bilan est favorable sur les deux autres. Mais est-ce vraiment le cas ici ? L’impact négatif de la centrale sur le plan environnemental et sur le plan social ne semble hélas nullement compensé par un bilan économique positif. Outre la baisse de valeur des propriétés, on peut s’attendre à des destructions massives d’emplois dans les alentours de la future centrale et à une baisse de fréquentation des zones d’activités des communes et communautés de communes.

Or, les deux zones d’activités de Sucy et de Bonneuil sont le véritable poumon économique du secteur, comme le montrent la distribution des actifs et des emplois dans le Val de Marne à l’échelle des quartiers. Dans l’ensemble des environs, il y a un déficit d’emplois par rapport aux actifs disponible, ce qui entraîne des déplacements à longue distance vers Créteil, Paris, Rungis, Orly ou  la Défense.

En s’opposant à l’ouverture de la centrale Eiffage, il s’agit bel et bien de défendre les emplois futurs de proximité pour les habitants des communes voisines. Et d’éviter de stériliser la zone la plus favorable à la création d’emplois. Car les toutes dernières statistiques de l’INSEE publiées en 2011 sont claires : c’est désormais le commerce, les services, le bâtiment et la recherche qui créent le plus d’emploi dans ces deux secteurs d’activité. Sur 51 entreprises créés dans le Port de Bonneuil en 2010, seule 3 l’ont été dans le domaine de l’industrie lourde. Même chose dans la zone d’activité de Sucy avec 2 créations d’entreprises industrielles lourdes sur 42 créations.

Tableau 1 : Nombre d’entreprises présentes et créées en 20110 dans les zones d’activité de Bonneuil et Sucy-en-Brie

Source : INSEE – Répertoire des entreprises et établissements (SIRENE) – Données par IRIS

=> Laisser ouvrir une usine polluante de plus, c’est mettre en danger la vie des 10 000 salariés qui travaillent aux abords immédiats du Port de Bonneuil et c’est aussi gréver l’avenir économique de Bonneuil, Sucy et les communes voisines.

Claude GRASLAND

Pour le collectif T’AIR-EAU 94

PETITION PUBLIQUE T’AIR-EAU 94

 

Vous pouvez signer la pétition en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous

http://www.petitionpublique.fr/?pi=aireau94

Ou bien la télécharger sur papier pour la faire signer par vos amis et voisins

Petition.pdf

Vous pouvez également télécharger le tract d’information ci-dessous

Tract_TAIREAU94_recto

Tract_TAIREAU94_verso

CONTRE-ENQUETE (1) : Combien d’habitants menacés par la centrale Eiffage ?

L’étude d’impact ayant été à l’évidence bâclée, il faut refaire nous mêmes les calculs. Heureusement l’INSEE a publié en 2011 pour la première fois la répartition détaillée de la population française sur une grille de 200 mètres de côté. Du coup, il est possible d’estimer très précisément le nombre d’habitants localisés autour de la centrale Eiffage de Bonneuil-sur-Marne en fonction de la distance.

On en déduit par calcul géométrique les nombres d’habitants en fonction de la distance à la centrale.

Document 1 : Nombre d’habitants par commune en fonction de la distance à la centrale Eiffage

Comment lire le tableau  ? : Si on prend la distance de 1000 mètres et la commune de Sucy-en-Brie on peut lire le chiffre de 2913. Cela signifie qu’il y a 2913 habitants de Sucy-en-Brie situés à moins de 1 kilomètre de la future centrale Eiffage de Bonneuil.  On peut également constater en croissant la ligne 2000 et la ligne total que 52 267 habitants des cinq communes environnantes sont situés à moins de 2 kilomètres de la future centrale !

Graphique 1 : Population localisée à moins de 1 kilomètre de la central Eiffage par commune

Commentaire : Il y a 1000 habitants à moins de 500 mètres de la centrale et 4000 habitants à moins de 700 mètres ! Ce sont les habitants de Saint-Maur et de Sucy-en-Brie qui sont les plus concernés. Bonneuil n’est pour ainsi dire pas touché avant au moins 800 mètre de distance de la centrale.

Graphique 2 : Population localisée à moins de 2 kilomètres de la central Eiffage par commune

Commentaire : 10 000 habitants à moins de 1000 mètres de la centrale, 20 000 habitants à moins de 1500 mètres près de  50 000 habitants à moins de 2 kilomètres. Ce sont toujours  les habitants de Saint-Maur et de Sucy-en-Brie qui sont les plus concernés. Mais on commence à trouver plus  habitants de Bonneuil entre 1 et 2 kilomètre de la centrale, ainsi que des habitants d’Ormesson et Chennevières au delà de 1.5 kilomètres. 

Pour tous renseignements sur les calculs, n’hésitez pas à nous contacter (taireau94@voila.fr) et nous vous ferons parvenir le fichier original de l’INSEE et la méthodologie pour déterminer les habitants en fonction de la distance à la centrale Eiffage.

Claude GRASLAND

pour le collectif T’Air-Eau 94